Avant l’arrivée des explorateurs européens, le territoire qui correspond aujourd’hui au Guyana était habité par des tribus amérindiennes.
Les premières installations, au cours du XVIIe siècle, furent hollandaises. C’est la Compagnie des Indes occidentales qui géra son développement économique, fondé sur la canne à sucre et le coton. Les Anglais occupèrent ensuite la région au XVIIIe siècle et l’obtinrent définitivement en 1814. La Guyane-britannique ne fut cependant créée qu’en1831. Sous l’autorité britannique, la population amérindienne fut réduite à l’état de minorité par l’afflux de populations africaines et indiennes.
Le Guyana se dota d’une Constitution en 1928, mais attendit jusqu’en 1966 pour obtenir son indépendance. Dans ce processus d’indépendance, l’homme qui joua un rôle essentiel, Cheddi Jagan, est d’origine indienne. En 1950, il fonda le People’s Progressive Party ou Parti progressiste populaire (PPP), et devint Premier ministre en 1953. Néanmoins, la Grande-Bretagne, inquiète d’un possible coup d’État communiste, suspendit la Constitution libérale. Il fallut donc attendre 1957 pour que de nouvelles élections ramènent au pouvoir Jagan, dont le parti avait connu des difficultés. En effet, il s’était scindé en deux et un nouveau parti, le PNC, People National Congress, conduit par Forbes Burnham, était né. Si Jagan apparaissait comme le représentant des Indiens, Burnham était celui de la minorité africaine. Enfin, un troisième parti apparut, le mouvement blanc de l’United Force, dirigé par Peter d’Agniar.
En 1962, Jagan mit en place un programme d’austérité économique qui provoqua de violentes émeutes et une grève générale. Les troupes britanniques furent appelées pour restaurer l’ordre, en février 1962, puis en 1963. Les désordres prirent un caractère racial. Lorsque le calme fut rétabli, le pays se trouvait au bord du chaos économique.
Dans un climat de guerre civile, le gouvernement britannique chargea alors Forbes Burnham de former un gouvernement de coalition. Le 26 mai 1966, le Guyana devint une nation indépendante. Il rejoignit l’ONU en 1966 et la Caribbean Free Trade Area (CARIFTA), future Caricom, en 1968. Le 23 février 1970, le pays devint la « République coopérative » de Guyana et Arthur Chung devint président.
Le PNC remporta les élections en 1973 et en 1980, mais le PPP contesta les résultats. Burnham fut alors reconduit au pouvoir, d’abord comme Premier ministre puis comme président, il orienta progressivement son gouvernement vers un régime autoritaire. Il ne parvint pas à poser les bases d’un développement économique satisfaisant. Le pays s’endetta lourdement et reste encore dépendant des capitaux étrangers. De plus, l’inflation et le chômage demeurent toujours élevés.
Burnham gouverna jusqu’à sa mort, en 1985, et Desmond Hoyte lui succéda. Il resta en poste jusqu’en octobre 1992. Cette année-là, des élections supervisées par des observateurs étrangers portèrent à nouveau Jagan et son parti au pouvoir. Sous son mandat, le Guyana essaya d’attirer les investissements étrangers afin de favoriser la reprise économique.
En 1997, le Président Jagan décède et c’est sa veuve Janet Chagan qui lui succède. Mais celle-ci démissionne en 1999 et c’est le Premier Ministre Bharrat Jagdeo qui est chargé de prendre les rènes du pouvoir avant d’être élu président de république en mars 2001.
En Mars 2001, Bharrat Jagdeo a remporte son second mandat.
En janvier – février 2005, le pays connaît sa pire catastrophe naturelle. Plus d’un tiers de la population du pays a été touchée par des inondations dévastatrices.
En novembre 2011, Donald Ramotar, le Secrétaire général du Parti progressiste du ppopuliste (PPP) , est élu président .