Sites inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO:
Centre historique de Santa Cruz de Mompox (1995): Fondée en 1540 sur les rives de la Magdalena, Mompox joua un rôle clé dans l’emprise espagnole sur le nord de l’Amérique du Sud. Du XVIe au XIXe siècle, la ville se développa parallèlement au fleuve, la première rue servant de digue. Le centre historique a préservé l’harmonie et l’intégrité de son paysage urbain. La majorité des bâtiments conservent aujourd’hui leur fonction d’origine, offrant ainsi l’image exceptionnelle de ce que fut une ville coloniale espagnole.
Parc archéologique de San Agustín (1995): Dans un paysage sauvage impressionnant se dresse le plus grand ensemble de monuments religieux et de sculptures mégalithiques d’Amérique du Sud. Divinités et animaux mythiques sont représentés avec une parfaite maîtrise dans des styles allant de l’abstraction au réalisme. Ces œuvres d’art témoignent de la créativité et de l’imagination d’une culture du nord des Andes qui connut son apogée du Ie r au VIIIe siècle.
Parc archéologique national de Tierradentro (1995): Le parc regroupe des statues monumentales de personnages humains et contient de nombreux hypogées construits entre le VIe et le Xe siècle. Ces vastes tombes souterraines (certaines chambres mortuaires atteignent 12 m de large) sont ornées de motifs reproduisant les décorations intérieures des habitations de l’époque. Elles témoignent de la complexité sociale et de la richesse culturelle d’une société préhispanique du nord des Andes.
Paysage culturel du café de la Colombie (2011): Le paysage culturel du café de Colombie est un exemple exceptionnel d’un paysage culturel productif et durable qui est unique et représentatif d’une tradition devenue un symbole fort en Colombie mais aussi dans d’autres régions caféières du monde. Le bien comprend six paysages agricoles et 18 centres urbains situés au pied des collines des chaines orientale et centrale de la cordillère des Andes, dans l’ouest du pays. Il reflète une tradition centenaire de la culture du café sur de petites parcelles prises sur la haute forêt et la façon dont les paysans ont adapté la culture au difficile environnement montagneux. Les zones urbaines, situées principalement sur les plateaux au sommet des collines surplombant les plantations de café, sont caractérisées par l’architecture de la colonisation d’Antioquia, influencée par le style espagnol. Les matériaux de construction étaient, et demeurent dans certaines zones, le torchis et les cannes tressées pour former les murs tandis que les toits sont constitués de tuiles d’argile.
Port, forteresses et ensemble monumental de Carthagène (1984): Situé à l’abri d’une baie de la mer des Caraïbes, ce port possède les fortifications les plus complètes d’Amérique du Sud. Un système de zones divise la ville en trois quartiers distincts : San Pedro avec la cathédrale et de nombreux palais de style andalou, San Diego où vivaient les marchands et la petite bourgeoisie, et Gethsemani, le « quartier populaire ».
Qhapaq Ñan, réseau de routes andin (2014): Ce grand réseau de routes de communication, de commerce et de défense parcourt plus de 30 000 km. Construit par les Incas sur plusieurs siècles et en partie basé sur une infrastructure préinca, ce réseau extraordinaire traversant l’un des terrains géographiques les plus difficiles du monde relie les sommets enneigés des Andes (à plus de 6 000 m) à la côte en passant par des forêts tropicales humides, des vallées fertiles et des déserts. Le Qhapac Ñan qui a atteint son extension maximale au XVe siècle s’étendait sur toute la longueur et la largeur des Andes. Le bien comprend 273 sites individuels s’étendant sur plus de 6 000 km. Ils ont été choisis pour illustrer les réalisations architecturales, techniques, politiques, sociales du réseau ainsi que son infrastructure associée, destinée au commerce, à l’hébergement et au stockage des marchandises, et des sites d’importance religieuse.
Parc national de Los Katíos (1994): Couvrant 72 000 ha dans le nord-ouest de la Colombie, le parc de Los Katios comprend des collines basses, des forêts et des plaines humides. Il présente une diversité biologique exceptionnelle et sert d’habitat à plusieurs espèces animales menacées, ainsi qu’à de nombreuses plantes endémiques.
Sanctuaire de faune et de flore de Malpelo (2006): Ce sanctuaire se situe à 506 km de la côte colombienne et comprend l’île de Malpelo (350 ha) ainsi que la zone marine environnante (857 150 ha). Ce vaste parc marin, qui est aussi la plus grande zone où la pêche est interdite dans le Pacifique tropical oriental, constitue un habitat d’une importance critique pour un certain nombre d’espèces marines menacées au plan mondial. C’est aussi une source majeure de nutriments et une zone importante d’agrégation de la biodiversité marine. On y trouve en particulier des requins, mérous géants et voiliers, et c’est l’un des rares sites au monde où a été confirmée la présence de l’odontospide féroce, un requin des profondeurs. De l’avis général, ce milieu sous-marin est l’un des sites de plongée les plus remarquables du monde du fait de la beauté naturelle extraordinaire de ses murs abrupts et de ses grottes. De plus, ces eaux profondes abritent de larges populations de grands prédateurs et d’espèces pélagiques (on a par exemple relevé la présence de bancs de plus de 200 requins-marteaux et de plus de 1000 requins soyeux, requins-baleines et thons) qui, dans ce milieu non perturbé, conservent des comportements naturels.