Tout ce qu’il faut savoir
La situation économique et sociale est difficile. Le Zimbabwe traverse actuellement une grave crise et les manifestations de mécontentement se sont multipliées au cours des dernières semaines (grèves, marches de protestation d’associations des Droits de l’Homme). D’où le risque d’une escalade : ainsi des incidents violents et des déprédations sur des commerces et des immeubles ont eu lieu à Harare (quartier populaire de Highfield), le 18 février 2007, lors d’une manifestation réprimée par les forces de sécurité.
Depuis lors, tout rassemblement est interdit dans la capitale, pendant une période de un à trois mois (suivant les quartiers). Il est donc vivement recommandé de se tenir à l’écart de toute manifestation, réunion ou attroupement. D’une façon générale, la plus grande vigilance est de rigueur lors de déplacements dans le pays. Ces déplacements devront éviter, dans toute la mesure du possible, les quartiers populaires des grandes villes (Harare, Bulawayo, Mazvingo, Mutare…). Une détérioration soudaine de la situation n’est pas à exclure. Souvent, les forces de sécurité ne sont pas d’un grand secours.
Il est conseillé aux voyageurs de se montrer prudents et discrets. Informez-vous de l’évolution de la situation par les médias et auprès de vos connaissances sur place, avant et pendant votre séjour, et tenez-vous à distance des rassemblements de foule et de toute manifestation.
Risques régionaux spécifiques
Grandes villes : Evitez les quartiers densément peuplés de toutes les grandes villes. Lors de manifestations près de ces lieux, les risques d’affrontements et d’interventions des forces de l’ordre sont très élevés. À Harare, il est préférable d’éviter également les abords du palais présidentiel et des bâtiments du gouvernement, ainsi que le centre-ville.
Renseignez-vous sur place, auprès de vos connaissances, de vos partenaires d’affaires ou du personnel de l’hôtel, sur la situation locale et les quartiers à éviter.
Des champs de mines datant de la guerre d’indépendance subsistent dans les régions reculées faisant frontière avec le Mozambique et la Zambie. Dans ces régions, empruntez exclusivement les routes très fréquentées et, en cas de doute, renseignez-vous auprès des autorités locales et/ou de la population.
Criminalité
La situation économique désastreuse et la grande pauvreté qui règnent dans le pays ont eu pour effet d’augmenter la criminalité sur l’ensemble du territoire, celle-ci se faisant toujours plus violente: vols à la tire et à l’arraché, vols à main armée, effractions de véhicules, etc. Harare et les lieux touristiques sont particulièrement touchés. Le car-jacking, sous contrainte ou avec recours à la violence, est également pratiqué. Il est notamment recommandé de prendre les précautions suivantes:
• N’entreprenez aucun voyage sans vous faire accompagner d’un guide de confiance connaissant bien le terrain.
• Evitez de porter des objets de valeur (montres, bijoux, etc.) et n’ayez que peu d’argent sur vous.
• Déposez les objets de valeur et les papiers d’identité dans le coffre de l’hôtel. Déplacez-vous toujours avec une photocopie de votre passeport pour pouvoir vous identifier lors de contrôles policiers.
• Utilisez de préférence les appareils Bancomat placés à l’intérieur des banques.
• Renoncez à visiter les quartiers pauvres des villes.
• Ne vous déplacez jamais à pied la nuit et, si possible, jamais seul.
• Gardez les portières de votre véhicule verrouillées et les vitres relevées.
• N’opposez aucune résistance en cas d’agression car les assaillants n’hésitent pas à recourir à la violence.
Transports et infrastructures
Des perturbations peuvent se produire à tout moment dans l’approvisionnement en essence et en diesel. Chauffards, vitesses excessives, véhicules abandonnés sur la chaussée, etc. constituent un risque important d’accidents (également lors de déplacements interurbains en cars). Les déplacements interurbains sont donc à proscrire la nuit.
Santé
Les soins médicaux ne sont pas garantis. Il peut s’avérer utile de se munir de pansements et de seringues jetables. Les maladies sévères et les blessures graves doivent être soignées à l’étranger (Afrique du Sud ou Suisse).
Si vous prenez régulièrement des médicaments, emportez-en une quantité suffisante avec vous. N’oubliez toutefois pas que l’importation de médicaments contenant des stupéfiants (p. ex. méthadone) ou de substances utilisées pour traiter des troubles psychiques est soumise à des prescriptions spéciales dans de nombreux pays. Le cas échéant, renseignez-vous à ce sujet, avant le départ, auprès de la représentation étrangère compétente (ambassade ou consulat)
Parmi d’autres maladies (tropicales), il existe dans le pays des foyers de tuberculose
Établissements de première urgence :
- Clinique (service d’urgence) : Avenues Clinic, Corner Baines Avenue/Mazowe Street, HARARE.Tél : 732 055/75
- Trauma center: 17 Lanark road, Belgravia: 702.281/705.535
- Parirenyatwa Hospital, Mazowe Street, HARARE. Tél : 794 411
- HARARE Central Hospital, Lobengula Road, Southerton, HARARE. Tél : 621 111/14
- Pour la région de Bulawayo : Consultations médicales : Galen House (clinique privée) – 93, Josiah Tongogara/9th avenue – Bulawayo – Tél : 09.68.811
- Si une hospitalisation s’avère nécessaire : Mater dei Hospital (hôpital privé) – Burns Drive – Malindela Bulawayo – Tél : 09.240000/5
- En raison de la dégradation du système de santé publique, les expatriés et les voyageurs sont en général dirigés vers des établissements privés, notamment « Avenues clinic » et « Trauma centre » à Harare et « Mater dei hospital » à Bulawayo.
Les établissements privés au Zimbabwe n’admettent aucun patient qui n’ait acquitté dès l’entrée une provision, parfois substantielle, en argent liquide. Une assurance souscrite avant le départ pour les soins à l’étranger et le rapatriement est donc fortement recommandée.
Pour les personnes souhaitant voyager à l’intérieur du pays, il est vivement recommandé de souscrire un abonnement temporaire auprès de la société « Medical Air Rescue Service », 3 Elcombe Avenue, Belgravia, Harare, tél : 734.513/4 ou 727.540. Cette société assure en effet à ses abonnés un rapatriement rapide et médicalisé sur Harare, et le cas échéant en Afrique du sud.
Déplacements – La vigilance est requise sur les routes, tout particulièrement la nuit (piétons et animaux circulant le long de la chaussée ou la traversant sans préavis, véhicules à l’arrêt ou en circulation non éclairés, etc…).
L’utilisation des pistes sur de longs trajets est fortement déconseillée même si ces dernières peuvent représenter un raccourci sur la carte (itinéraire Kwekwe-Lupane par exemple) ou constituer une alternative touristique (itinéraire Karoi-Binga pour rallier les chutes Victoria depuis le site de Kariba). Ces pistes sont en effet en très mauvais état et peu fréquentées
Il est déconseillé d’utiliser les moyens de transport ferroviaire.
Aucun problème donc pour le cyclotourisme, mais il est interdit aux vélos de pénétrer dans les parcs nationaux. Les distances entre les villes sont relativement importantes (comptez en général une journée de bicyclette), mais vous trouverez quantité de petits magasins sur le trajet.
Ce qu’il faut éviter de faire
Législation locale – L’usage de stupéfiants (qu’il s’agisse de drogues dites « douces » ou de drogues dites « dures ») est interdit et très sévèrement réprimé.
L’importation de revues et vidéos à caractère pornographique est interdite.
Les relations homosexuelles sont réprimées par la loi au Zimbabwe.
Dispositions légales particulières – Il est interdit de photographier les personnes portant un uniforme, les installations militaires et les édifices publics (aéroports, ponts, etc.). Les infractions à la loi sur les stupéfiants sont sévèrement punies (jusqu’à 20 ans de prison assortis de lourdes amendes ou jusqu’à 30 ans de prison).
La loi sur les devises interdit de changer de l’argent sur le marché noir. Les contrevenants risquent une peine de prison et/ou l’expulsion.
Les infractions capitales telles que la haute trahison et l’assassinat sont passibles de la peine de mort. Les conditions de détention sont des plus précaires.