Statut : Démocratie constitutionnelle.
Président et chef du gouvernement : Ernest Bai Koroma réélu en 2012 pour un mandat de 5 ans.
Vice-président : Victor B. Foh
Partis politiques
APC : All People’s Congress, Congrès de tout le Peuple
CUPP : Citizens United for Peace and Progress, Citoyens Unis pour la Paix et le Progrès
CPP : Coalition for Progress Party, Coalition du Parti du Progrès
DCP : Democratic Center Party, Parti du Centre Démocratique
DP : Democratic party, Parti Démocratique
NPP : National People’s Party, Parti National du Peuple
Politique intérieure
Après plus de dix ans de guerre civile, les élections législatives et présidentielles de 2002 ont vu la victoire du Sierra Leone People’s Party (SLPP), formation de l’ex-Président Ahmad Tejan Kabbah. L’alternance politique a eu lieu en septembre 2007, avec l’élection comme Président de la République d’Ernest Bai Koroma, dirigeant de l’APC (All People Congress), réélu en 2012 après un premier mandat marqué par la stabilisation de la situation sécuritaire (apaisement des tensions entre les Mendés du Nord-Ouest acquis à l’APC et les Temnés du Sud-Est acquis au SLPP), des progrès significatifs en termes de gouvernance (réforme de la police, création d’une Commission anti-corruption et d’une Commission des droits de l’Homme) et une reprise de la croissance économique dopée par l’exploitation minière. La Sierra Leone devient un exemple de relèvement post-conflit et de consolidation de la paix mais reste un Etat fragile : absence de services publics, corruption, impunité, trafic de drogue, chômage des jeunes (43% de la population a moins de 14 ans et 65 % des jeunes sont désœuvrés).
En 2013, le Tribunal Spécial pour la Sierra Leone a confirmé en appel la peine prononcée contre l’ex-Président du Liberia, Charles Taylor, condamné en première instance, le 26 avril 2012, à 50 ans de prison pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre perpétrés lors de la guerre civile en Sierra Leone (1991-2002).
A l’approche de la fin de son second mandat, le président Koroma fait face à des critiques. En mars 2015, le vice-président Samuel Sam Sumana, en froid avec lui, a été évincé de l’APC et démis de ses fonctions sur décision présidentielle. M. Sumana a contesté cette éviction devant la Cour Suprême. Il a été remplacé par M. Victor Foh.
Le 13 mars 2016, le Président Koroma a procédé à un remaniement ministériel d’ampleur, marqué par le remplacement de 13 ministres au total, dont ceux de l’Intérieur, des Finances, de la Communication et du Tourisme.