4 millions d’années av. J.-C. : Un groupe de primates fossiles s’établit dans les savanes de l’Afrique australe, le « berceau de l’humanité ».
Il y a 20 000 ans : Le premier groupe humain de la région, les Boskop (ancêtres des San), s’organise en une société de chasseurs-collecteurs.
XVe siècle : Les Khoi-Khoi, venus du Sud, dominent toute l’Afrique australe. Dans le même temps, les marins portugais cherchent la route des Indes ; le capitaine Diego Cao accoste au cap Cross où il érige un padrao (croix) dédié à son protecteur, le roi Joao II, qui servira de repère aux explorateurs suivants.
XVIIe siècle : Les Herero, peuple de pasteurs de langue bantoue, occupent le nord et l’ouest du pays, s’opposant violemment aux Khoi-Khoi et soumettant progressivement tous les groupes indigènes.
1750 : Jacobus Coetse, un chasseur d’éléphants du Cap, est le premier Blanc à traverser l’Orange. Il ouvre la voie aux chasseurs et aux missionnaires.
1878 : Craignant les incursions étrangères, les autorités du Cap placent les ports d’Angra Pequena et de Walvis Bay sous protection hollandaise. Parallèlement se poursuit l’ouvre évangélisatrice, avec la création de plusieurs missions.
1883 : Adolf Lüderitz demande au chancelier Bismarck de placer la région sous « protection » allemande. D’abord peu enthousiaste, l’Allemagne y créera en 1890 la puissante et sinistre Schutztruppe. La Namibie devient à ce stade un protectorat allemand à part entière appelé le Sud-Ouest africain. Les fermiers allemands arrivent, suivis de marchands et d’autres colons.
1904 : Les Nama, rejoints par les Herero (qui leur sont pourtant traditionnellement hostiles), se révoltent en masse contre le pouvoir colonial. Écrasée par la Schutztruppe, la nation herero périt à 75%. Les survivants sont transférés dans le « homeland » que leur attribue le gouvernement.
1914 : Pressée par la Grande-Bretagne, l’Afrique du Sud envahit la Namibie.
1920 : La Société des Nations mandate l’Afrique du Sud pour administrer le Sud-Ouest africain. Ce mandat sera renouvelé par l’ONU à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
1949 : Résolue à faire de la région une province de l’Union à part entière, l’Afrique du Sud resserre son emprise, accorde à la population blanche une représentation parlementaire à Pretoria et réserve aux Blancs les meilleures terres namibiennes.
1960 : Le parti politique créé par Samuel Nujoma fusionne avec plusieurs autres mouvements pour devenir la South West African People’s Organisation (SWAPO).
1966 : L’Assemblée générale des Nations unies révoque le mandat de l’Afrique du Sud, qu’elle remplace par un Conseil pour le Sud-Ouest africain. Le 26 août (devenu jour de la fête nationale), la SWAPO déclenche sa campagne de guérilla.
1972 : L’ONU exige enfin le retrait de l’Afrique du Sud et reconnaît la SWAPO comme le représentant légitime du peuple namibien.
1990 : La Constitution est adoptée et l’indépendance est proclamée sous la présidence de Samuel Nujoma.
1994 : La SWAPO remporte une victoire écrasante aux premières élections depuis l’indépendance.
1999 : La manière forte dont use le gouvernement dans le district du Caprivi alimente la tendance séparatiste.
2000 : La question du partage de la terre (4 000 fermiers blancs possèdent 44% des terres agricoles) suscite des tensions, toutefois moins graves qu’au Zimbabwe. La formule consistant pour le gouvernement à racheter les terres (trop morcelées par la redistribution qui a suivi l’indépendance) pour les redistribuer à la population noire s’avère longue et coûteuse.
2001 : La crise de la réforme agraire se poursuit, malgré l’introduction d’un nouvel impôt foncier dont le non-paiement permet à l’État de saisir la terre. Le président Samuel Nujoma menace de faire arrêter les homosexuels, qu’il tient pour responsables de la propagation du sida. La maladie ravage le pays : on estime que 13% des enfants de moins de 15 ans seront orphelins en 2006. Les forces de sécurité namibiennes soutiennent l’armée angolaise dans sa lutte contre l’UNITA (Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola), notamment dans la région du Kavango. La Namibie poursuit son engagement militaire au Congo-Kinshasa en faveur du régime Kabila, aux côtés du Zimbabwe.
2002 : Le gouvernement lance le boycottage du seul journal critique, aux ordres ni du pouvoir ni de l’opposition, le Namibian.
15 novembre 2005 : Hifikepunye Pohamba devient au mois de mars, le deuxième président de Namibie. La SWAPO, au pouvoir, a remporté les élections présidentielles, législatives et régionales face une opposition divisée.
28 juin 2005 : Reconnaissance par l’Allemagne du génocide des Hereros commis entre 1904 et 1908.
27 septembre 2009 : 50ème anniversaire de la Swanu, le plus vieux parti politique du pays.
27-28 novembre 2009 : Réélection de Hifikepunye Pohamba
6 juillet 2011 : Découverte de gisements de pétrole off-shore
juillet 2012 : Découverte d’une importante nappe souterraine d’eau douce dans les régions d’Ohangwena et d’Oshana, dans le centre-nord du pays
11 septembre 2014 : le gouvernement ferme ses frontières à tout voyageur étranger en provenance des pays affectés par le virus Ebola.
3 novembre 2014 : l’État est condamné à dédommager trois femmes séropositives stérilisées contre leur gré, selon un arrêt rendu par la cour suprême qui a débouté le gouvernement en appel.
1er décembre 2014 : la Swapo, parti au pouvoir, remporte une victoire écrasante aux élections présidentielle et législatives. Son candidat, l’actuel Premier ministre Hage Geingob, est élu président avec 87 % des voix.
21 mars 2015 : le président Hage Geingob prête serment dans un stade de Windhoek.