Statut : République dite démocratique.
Les premières élections démocratiques ont eu lieu en 1993 après une guerre civile commencée en 1964. 3 millions de mines sont disséminées sur tout le territoire empêchant l’accès à de nombreuses régions et provoquant l’anéantissement du tourisme pourtant prospère dans les années 1970.
Président : Filipe Jacinto Nyusi
Premier Ministre : M. Carlos Agostinho DO ROSARIO
Politique intérieure
Ancienne colonie portugaise, le pays est indépendant depuis le 25 juin 1975. Après 16 années (1977-92) de guerre civile entre le Frelimo (Front de libération du Mozambique), d’obédience marxiste, au pouvoir, et la Renamo (Résistance nationale mozambicaine), soutenue par le régime d’apartheid sud-africain, les accords de paix de Rome (4 octobre 1992) ont ouvert une période de stabilité relative.
Depuis 1992, la vie politique est dominée par le Frelimo et deux partis d’opposition, la Renamo et le Mouvement démocratique du Mozambique (MDM, né en 2009 d’une scission de la Renamo).
Les élections législatives, présidentielles et provinciales se sont tenues le 15 octobre 2014dans un contexte apaisé après la signature, en septembre, d’un accord mettant fin aux hostilités entre la Renamo et les forces gouvernementales. Le scrutin s’est déroulé de manière globalement satisfaisante, selon les rapports préliminaires des missions d’observation (UE, SADC, UA), qui n’ont pas remis en cause les résultats, malgré les accusations de fraude formulées par l’opposition. Filipe Nyusi (Frelimo) a été élu Président de la République avec 57% des suffrages, contre 36% à Afonso Dhlakama (Renamo) et près de 7% à David Simango (MDM). Le Frelimo conserve une confortable majorité au parlement avec 144 sièges sur 250. La Renamo (89 sièges) et le MDM (17 sièges) doublent leur représentation parlementaire.
Le bon score du candidat de la Renamo, parti jusqu’alors en déclin, particulièrement important dans les provinces du centre et du nord, a constitué la surprise du scrutin. Le résultat est nettement plus équilibré qu’en 2009, où le Frelimo avait emporté 75% des suffrages. Les discours critiques de la corruption et sur le meilleur partage des revenus des immenses ressources naturelles du pays, ont porté.
La Renamo, qui n’a pas reconnu sa défaite, a menacé de boycotter l’assemblée et de gouverner seule dans les provinces où elle était majoritaire. L’Assemblée a rejeté début avril 2015 un projet de loi porté par la Renamo sur l’autonomie de six provinces. Le dialogue entre le nouveau gouvernement et la Renamo s’est beaucoup tendu et le conflit armé a repris a l’été 2015.
Fin mai 2016, des pourparlers ont débuté entre le gouvernement et la Renamo. Une commission mixte a été créée afin de définir les conditions pour une rencontre entre le président Nyusi et le leader de la Renamo, M. Afonso Dhlakama. Une équipe de facilitation internationale (co-présidée par l’UE et le Botswana), a encadré les pourparlers qui ont échoué début décembre 2016.
Fin décembre 2016, la Renamo a pris l’initiative d’une trêve temporaire dans les hostilités qui est globalement respectée. Le 4 mai 2017, cette trêve a été prolongée par la Renamo pour une durée illimitée. Les pourparlers se poursuivent désormais au sein de deux groupes de travail mixtes (décentralisation et questions militaires) qui ont remplacé la commission mixte.