Statut : régime présidentiel
Le président remplit à la fois le rôle de chef de l’État et celui de chef du gouvernement. Le gouvernement exerce le pouvoir exécutif tandis que le pouvoir législatif est partagé entre le parlement (système mono-caméral) et le gouvernement. La Constitution de 1996, qui inaugure la quatrième république, jette les bases d’un État républicain démocratique, déclarant le Ghana comme une république unie dont la souveraineté appartient au peuple. Le partage du pouvoir entre le président, le parlement, le gouvernement ainsi qu’un système judiciaire indépendant, doit contribuer à éviter des coups d’État, la prise du pouvoir par un gouvernement dictatorial ou par un parti unique.
Président : Nana Akufo-Addo
Politique intérieure
Le Ghana accède à l’indépendance en 1957. Kwame N’Krumah en devient président jusqu’à son renversement en 1966. Après une période d’instabilité, Jerry Rawlings prend le pouvoir en 1981. Il instaure peu à peu la démocratie. Une constitution inspirée du modèle américain est adoptée en 1992. Réélu en 1996, J. Rawlings renonce, conformément à la constitution, à briguer un troisième mandat en 2000. Opposé à John Atta-Mills du National Democratic Congress (NDC) de J. Rawlings, John Kufuor du New Patriotic Party (NPP) est élu président en décembre 2000. En décembre 2004, le président Kufuor est réélu dès le premier tour avec 52,45% des voix pour un second mandat, au terme duquel il se retire, respectant la limitation constitutionnelle du nombre de mandat. Elu en 2008, le président John Atta Mills décède en 2012, et il est remplacé par son Vice-président John Dramani Mahama, élu quelques mois plus tard. Le 7 décembre 2016, Nana Akufo-Addo est élu président de la République, avec 53,85% des suffrages contre 44,4% pour le président sortant. Ce dernier reconnait sa défaite et les observateurs saluent la bonne tenue du scrutin. Avec sa troisième alternance pacifique, le Ghana confirme sa remarquable trajectoire démocratique et incarne une forme d’exemplarité sur le continent africain.
A l’occasion de ces élections générales, le NPP obtient par ailleurs une majorité confortable au Parlement avec 169 sièges, contre 106 pour le NDC, sur un total 275 sièges. L’absence de représentation d’un autre parti consacre la bipolarisation du paysage politique.