Au Moyen Âge, les navigateurs vénitiens, apercevant les sombres forêts de pins qui courraient sur les pentes du mont Lovcen, baptisèrent le pays Monte Negro, le « mont noir» – un nom ultérieurement traduit en « Crna Gora » par les habitants des lieux. C’est cette traduction que les Monténégrins préfèrent toujours employer.
Peuple slave, les Monténégrins, les plus ardents adversaires de la conquête turque en Europe, résistèrent jusqu’à la mort ou la victoire. Dans les combats, une identité puissante, faite de nationalisme et de foi orthodoxe, s’est forgée autour des monastères-bastions et des princes-évêques, pour certains élevés au rang de saints.
La séparation par référendum d’avec la Yougoslavie (votée à plus de 55 %), en 2006, n’a fait que couronner cette réalité. Le Monténégro est aujourd’hui un État souverain et le plus jeune membre des Nations Unies.
Pays de contrastes fulgurants, le Monténégro, dont 60 % du territoire national est situé à plus de 1 000 m d’altitude, n’oublie jamais qu’il appartient aussi à la zone méditerranéenne.
Les villes littorales, à l’image de Kotor, classée au patrimoine mondial, exsudent un charme discret marqué par l’empreinte vénitienne de la Renaissance et celle du baroque autrichien. Le long des ruelles, les palais s’entourent de petits jardins où embaument mimosas et lauriers roses.