7 000 ans avant J.C. : Occupation prouvée par des vestiges du Paléolithique. Des peuples en voie de sédentarisation, dont nous savons peu de choses sinon qu’ils ont commencé à pratiquer la métallurgie du fer, s’établissent ensuite dans le pays. Les Pygmées semblent être apparus plus tard.
1482 : Arrivée de Diogo Cam, navigateur portugais, qui découvre deux grands royaumes. Le royaume du Loango, couvrant les zones au nord et à l’est du fleuve, est vassal du royaume du Kongo, qui contrôle les terres situées près de l’embouchure du fleuve jusqu’à la rivière Cuanza au sud.
Après un demi-siècle de rapports égalitaires entre Lisbonne et Mbanza-Kongo, la capitale du royaume, la pression des Portugais expatriés à São Tomé et l’intensification de la traite des Noirs attisent les conflits dans les provinces, aboutissent à la destruction du royaume de Kongo et affaiblissent considérablement le royaume du Loango.
La chute du royaume, la traite, les guerres et l’action des missionnaires troublent les populations qui suivent des mouvements messianiques syncrétiques. Le plus remarquable, celui des Antoniens, est dominé par la figure de Kimpa Vita, appelée également Dona Beatrice. Prêtresse traditionnelle ayant eu une vision de saint Antoine de Padoue, elle se présente comme la restauratrice du royaume.
1706 : Kimpa Vita est capturée par les missionnaires capucins et brûlée vive par l’Inquisition. 1879-1880 : Le Français Pierre Savorgnan de Brazza explore le pays et devance Stanley dans la région. Il signe des traités avec le makoko (roi), souverain et chef religieux des Batéké, et place le territoire sous protectorat français. Peu après, le ma-Loango, roi du Loango, signe à son tour un traité avec le lieutenant Cordier.
1885 : Les limites du territoire sont négociées avec les autres puissances européennes lors du congrès de Berlin qui décide du sort de l’Afrique.
1890 : La colonisation française est marquée par l’implantation de compagnies concessionnaires possédant d’immenses superficies et exploitant les richesses naturelles sans investir ni préparer l’avenir économique et social du territoire. Le travail forcé et le portage administratif, les conditions de travail inhumaines déciment les populations (peut-être 300 000 morts entre 1890 et 1910).
1903 : La région prend le nom de Moyen-Congo.
1910 : Le Moyen-Congo devient une colonie intégrée au sein de l’Afrique-Équatoriale française. Divers scandales, comme le coût humain de la construction du chemin de fer Congo-Océan (Brazzaville-Pointe-Noire) entraînent de vigoureuses protestations, dont celle de l’écrivain André Gide dans Voyage au Congo et les reportages d’Albert Londres, qui obligent les autorités françaises à retirer aux compagnies les concessions qu’elles détiennent, du moins la plus grande partie.
A partir des années vingt : Comme à l’époque de la domination portugaise, la population réagit en suivant les mouvements syncrétiques politico-religieux du kakisme et du kibanguisme qui naissent en réaction à ces excès de l’époque coloniale.
Seconde Guerre mondiale : Brazzaville, ville principale de la colonie, capitale de l’A.E.F., devient la capitale de la France libre.
1940 : Les gaullistes enlèvent le haut-commissariat de Brazzaville aux vichystes.
Janvier 1944 : Le général de Gaulle réunit à Brazzaville les représentants des territoires de l’empire colonial français et jette les bases de l’Union française.
1946 et 1958 : A Brazzaville, encore, il prononce les discours qui annoncent la décolonisation. Brazzaville devient ainsi un symbole de l’Afrique indépendante.
28 septembre 1958 : Référendum relatif à l’indépendance.
15 août 1960 : Le Moyen-Congo accède à l’indépendance sous la dénomination de république du Congo.
Août 1963 : Le premier président, l’abbé Fulbert Youlou, est renversé au cours d’une révolution populaire qui porte au pouvoir Alphonse Massemba-Débat, l’ancien président
de l’Assemblée nationale. Les difficultés économiques et le contexte politique régional – la guerre du Congo-Kinshasa devenu le Zaïre – accentuent l’instabilité politique. Le pays se rapproche de la Chine communiste.
1968 : Massemba-Débat est renversé par le capitaine Raoul.
Janvier 1969 : Le capitaine Raoul est renversé par le commandant Marien N’Gouabi qui imprime au Congo une orientation marxiste.
Janvier 1970 : Le pays devient la République populaire du Congo.
18 mars 1977 : Assassinat de N’Gouabi qui est remplacé par le colonel Yhombi-Opango. Des liens politiques et économiques étroits sont maintenus entre la France et le Congo. Celui-ci se garde bien, ainsi, d’africaniser le nom de sa capitale contrairement aux autres capitales africaines.
1979 : Le colonel Denis Sassou-Nguesso succède à Yhombi-Opango.
1981 : Signature d’un traité de coopération et d’amitié avec l’URSS.
1984 puis 1989 : Réélection de Sassou-Nguesso qui doit faire face à une opposition grandissante, alimentée par la dégradation économique (baisse du prix du pétrole et endettement).
1991 : A l’issue de la conférence nationale, une nouvelle Constitution abolit les références marxistes et institue une démocratie pluraliste.
Août 1992 : Pascal Lissouba remporte l’élection présidentielle avec 61,32 % des voix. Après avoir été élu, Lissouba est accusé de régionalisme et de dérive autoritaire par son adversaire Sassou-Nguesso.
1992 : Le pays renoue avec l’instabilité politique : dissolution du Parlement et remplacement du Premier ministre Claude-Antoine Da Costa par le général Yhombi-Opango.
De juillet 1993 à 1994 : Brazzaville est le théâtre d’une guerre civile opposant partisans du président Lissouba, partisans de l’ancien président Sassou-Nguesso et partisans de Bernard Kolélas, dirigeant du principal mouvement d’opposition et maire de Brazzaville.
1995 : Le conflit, qui aurait provoqué la mort de deux mille personnes et entraîné le déplacement à l’intérieur du pays de cent mille personnes, ne s’apaise qu’avec l’entrée de quatre membres de l’opposition au gouvernement. Cependant, l’État ne parvient pas à contrôler les milices partisanes armées, recrutant parmi les jeunes Congolais touchés par le chômage et encadrées par des militaires.
Juin 1997 : La guerre civile reprend de plus belle alors qu’une élection présidentielle doit avoir lieu en juillet.
5 juin 1997 : L’armée appuyée par les « Zoulous » (la milice privée du chef de l’État) encercle la résidence de Denis Sassou-Nguesso. Celui-ci répond en s’appuyant sur sa propre milice (les « Cobras »). Durant quatre mois, de violents affrontements se déroulent dans Brazzaville, la dévastant et la vidant de ses habitants. Dans l’incapacité de l’emporter avec leurs seules forces, les belligérants font appel à des aides extérieures : Lissouba, bientôt allié de Kolélas, a recours à des pilotes d’hélicoptères Mi-24 des anciens pays de l’Est, Sassou-Nguesso fait, quant à lui, appel aux forces du président angolais Dos Santos dont il a toujours été proche politiquement. Ces dernières, qui interviennent en masse en profitent pour prendre à revers leurs adversaires de l’UNITA alliés traditionnels des Congolais de Kinshasa.
16 octobre 1997 : Sassou-Nguesso, victorieux, déclare la fin de la guerre (dont le bilan serait de 4 000 à 10 000 morts), appelle à la réconciliation des Congolais.
25 octobre 1997 : Sassou-Nguesso se proclame président après avoir formé un gouvernement d’union nationale dont l’éventail se révèle vite bien étroit. Ce dernier a pour mission de déterminer la durée et les modalités de la période de transition précédant la tenue d’élections générales.
1999 : Les combats reprennent entre armée et « Ninjas ». La guerre civile laisse des traces indélébiles et divise profondément le pays : le Nord restant proche de Sassou-Nguesso, le Centre-Ouest rattaché à Lissouba (en exil), et la région du Pool (Brazzaville) à Kolelas (en exil). Le Congo devient une zone où les miliciens non payés font régner l’insécurité. En demandant l’aide de l’Angola, le pays s’est trouvé impliqué dans le grand conflit qui frappe la région des Grands lacs.
Décembre 1999 : Un accord de paix a été conclu entre toutes les factions armées du pays. Le fossé semble pourtant demeuré entre les acteurs politiques de l’intérieur et ceux dont l’exil se prolonge. Après la cessation de la guerre, le gouvernement congolais devra désormais se consacrer à la reconstruction et à la réhabilitation des infrastructures détruites.
2001 : Projet de nouvelle Constitution, adopté par le Parlement provisoire, qui prévoit un régime présidentiel conférant au chef de l’État de larges pouvoirs.
2002 : organisation des élections, conformément à la nouvelle constitution : adoption de la nouvelle constitution par référendum en janvier, élections présidentielles le 10 mars avec la victoire de Denis Sassou Nguesso, législatives, municipales, régionales et sénatoriales de mai à juillet. Message à la nation du président Sassou Nguesso, annonçant la fin de la période de transition le 9 août.
17 mars 2003 : Signature à Brazzaville d’un accord de cessez-le-feu entre le gouvernement et les rebelles Ninjas du pasteur Ntumi
9 juillet 2004 : La République du Congo est exclue du Processus de Kimberley pour avoir « exporté frauduleusement » les diamants de la RD Congo.
10 janvier 2007 : Relance de l’affaire des disparus du Beach par la Cour de cassation de Paris (France)
9 avril 2008 : Fin des poursuites dans l’affaire des disparus du Beach
12 juillet 2009 : Denis Sassou Nguesso est réélu président
Juillet 2013 : début d’un grand recensement administratif en vue de préparer les élections locales.
16 décembre 2013 : journée de violence et interpellation du colonel Ntsourou à Brazzaville. Il est inculpé dans l’affaire de Mpila.
2 juillet 2014 : début du procès du colonel Ntsourou sous haute protection. Il est poursuivi, avec 112 autres personnes, pour » rébellion et atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat « . En septembre, il est condamné aux travaux forcés à perpétuité.