Les passionnés de trompette ont rendez-vous à Guca, pour la 56e édition du festival consacré à cet instrument qui s’y tient jusqu’à dimanche. C’est même le plus grand festival du monde dédié à la trompette et cela fait la fierté de la petite bourgade serbe, située à trois heures de route de Belgrade, qui accueille pendant cinq jours des centaines de milliers de visiteurs.

Dans un pays où les ensembles à base de cuivres sont une grande tradition, l’événement ne détonne pas. En revanche, la fréquentation croissante d’étrangers est une vraie fierté pour les organisateurs du rassemblement. Chaque année, 200 000 à 300 000 visiteurs viennent écouter les concerts de dizaines d’orchestres et parmi eux « nous avons de plus en plus d’étrangers », assure Marija Pavlovic.

« Un Roskilde sous stéroïdes avec les cuivres balkaniques »

Il faut dire que pour les amateurs de trompette, c’est un peu le paradis. Les meilleurs orchestres, ceux qui se sont qualifiés durant l’année, ont le droit de jouer sur la grande scène, tout près de l’église de Guca, où le festival est né « de manière spontanée » en 1961. Mais tout le reste de la commune vit aussi au rythme des cuivres : certains musiciens jouent dans les rues de la « capitale de la trompette », tandis que d’autres animent les repas des touristes curieux de déguster les spécialités du coin dans les cafés.

Tout cela contribue à transformer en véritable carnaval cette « Assemblée des trompettes de Dragacevo », le nom officiel de la manifestation de Guca. « C’est comme un Roskilde sous stéroïdes, avec les cuivres balkaniques », s’exclame Anders Vold, 25 ans, venu du Danemark où il a plusieurs fois assisté au festival Roskilde, un festival de pop-rock.