Forme de l’État : République
Président de la République : Maithripala Sirisena
Premier ministre : Ranil Wickremesinghe
Le Sri Lanka est une république présidentielle multipartite, où le président est à la fois chef d’État et chef du gouvernement. Le pouvoir exécutif est aux mains du gouvernement tandis que le pouvoir législatif est partagé entre le gouvernement et le parlement. Le pouvoir judiciaire est indépendant de l’exécutif et du législatif.
Politique intérieure
Selon la Constitution de 1978, Sri Lanka est une démocratie dotée d’un parlement unicaméral de 225 membres élus au scrutin proportionnel plurinominal tous les six ans. Les dernières élections présidentielles organisées le 8 janvier 2015 ont été remportées par Maithripala Sirisena.
Les tensions entre Cingalais et Tamouls, croissantes depuis les années 1960, ont dégénéré au début des années 1980 en un conflit armé opposant le gouvernement sri lankais aux Tigres de Libération de l’Eelam Tamoul (LTTE). Ce mouvement sécessionniste revendiquait les régions à majorité tamoule du Nord et de l’Est de l’île.
Le 18 mai 2009, l’armée annonçait sa victoire contre le mouvement terroriste des Tigres tamouls et la mort de son fondateur, Velupillai Prabhakaran, ainsi que des principaux cadres du mouvement. Les dernières semaines de guerre ont été marquées par un niveau de violences très élevé et une situation humanitaire très difficile.
Les conclusions du rapport du Haut-commissaire aux droits de l’Homme publié le 14 septembre 2015, font état d’exactions commises entre 2002 et 2011, qui pourraient constituer des « crimes contre l’humanité ». La résolution adoptée au Conseil des droits de l’Homme le 30 septembre 2015, coparrainée par la France, recommande aux autorités sri lankaises l’établissement rapide d’un mécanisme de justice transitionnelle crédible et indépendant, auquel serait associée la communauté internationale.
Le gouvernement a commencé à mettre en place certains pans de ce dispositif (adoption en août 2016 de la loi créant le Bureau des Personnes disparues) mais les réformes emblématiques prévues par la résolution tardent à se concrétiser. Le Conseil des droits de l’Homme réuni à Genève en mars 2017 a accordé à Sri Lanka un délai de deux ans pour réaliser des avancées concrètes en faveur de la réconciliation nationale.