Un risque de violences existe sur l’ensemble du territoire philippin, notamment dans les lieux publics.
Des mouvements islamistes armés et notamment le groupe Abou Sayyaf sont actifs dans l’ouest de l’île de Mindanao ainsi que dans l’île de Basilian et les archipels de Sulu et Tawi-Tawi. De même que les nombreux groupes criminels se trouvant dans ces zones, il arrive qu’ils se livrent à des enlèvements violents et extorsions de fonds visant des étrangers. Plusieurs cas ont été répertoriés depuis 2009, y compris récemment, intervenus à terre mais également en mer ; ces mouvements et ces groupes ayant la capacité d’agir loin de leurs bases.
Les déplacements terrestres ou maritimes sont en conséquence formellement déconseillés dans l’île de Basilan, les archipels de Sulu et Tawi-Tawi ainsi que dans l’ouest de Mindanao : presqu’île de Zamboanga (provinces de Zamboanga Del Norte, Zamboanga Del Sur et Zamboanga Sibugay), Misamis occidental, Maguindanao, Lanao del Sur, Lanao del Norte, North Cotabato, Sultan Kudarat, South Cotabato (à l’exception de la ville de General Santos), Sarangani et l’ïle de Samal. En tout état de cause, l’utilisation de moyens de transport en commun doit être formellement exclue dans ces zones.
La guérilla de la New People Army (NPA), branche armée du parti communiste philippin, est présente sur une grande partie du territoire, notamment dans le nord et le centre de l’île de Luçon, dans les îles de Samar, Leyte, Masbate, Negros et Mindoro. Il est particulièrement déconseillé de se rendre dans le centre et l’est de Mindanao où elle est très active (à l’exception des zones côtières) notamment dans la vallée de Compostella. Il convient, pour l’ensemble du pays, de se renseigner avant d’emprunter des voies isolées dans les zones rurales.
Les Philippines connaissent un haut niveau de violence politique, notamment en province. Cette violence politique vise essentiellement les Philippins engagés en politique et non les étrangers, à l’exception des zones conflictuelles de Mindanao (actions du groupe terroriste Abou Sayyaf ou de groupes appartenant au grand banditisme. Cf. paragraphe sur le risque terroriste).
Il convient néanmoins d’observer les précautions d’usage notamment d’éviter les rassemblements politiques lors des campagnes électorales.
Par ailleurs, des milices privées existent dans certaines régions ou municipalités et il est à noter que la criminalité générale et les enlèvements sont chaque année en augmentation sur tout le territoire philippin à l’approche des fêtes de fin d’année et durant cette période.
La piraterie crapuleuse ou pratiquée par des mouvements terroristes est endémique au large des côtes occidentales de Mindanao, ainsi que de celles des archipels de Sulu et Tawi-Tawi. Ces eaux sont également confrontées au développement de différents trafics. La navigation de plaisance est en conséquence formellement déconseillée dans le sud de la mer de Sulu et dans le nord de la mer de Célèbes et la plus grande prudence est recommandée au-delà.
Les eaux de la mer de Chine sont également déconseillées en raison des différends portant sur la souveraineté sur les îles et récifs qui la parsèment et sur les eaux qui les entourent.
Le pays est situé dans une région de forte activité sismique.
L’institut de volcanologie des Philippines (PHIVOLCS) a établi des zones de sécurité autour de trois volcans : 6 km autour du volcan Mayon et 7 km sur son flanc sud-est (province d’Albay), 4 km autour du volcan Bulusan (province de Sorsogon) ainsi qu’autour du volcan situé au centre du lac Taal au sud de Manille. Le site de PHIVOLCS peut fournir des informations actualisées. L’approche de certains volcans est autorisée mais peut se révéler particulièrement dangereuse, notamment dans certaines conditions météorologiques. L’accès au Pinatubo a ainsi été interrompu à la suite de crues meurtrières et le Mayon qui est entré en activité à la fin de l’année 2009 demeure sous étroite surveillance. Des coulées de lahar (boues de cendres) sont à craindre en cas d’intempéries.
En raison d’un fort regain d’activité, et par décision des autorités philippines, l’accès au volcan Taal est interdit au public.
La période cyclonique s’étend de mai au début du mois de décembre. Les typhons affectent en particulier la région des Visayas et le nord de Luçon mais leurs parcours sont parfois susceptibles de changements brutaux.
Les précipitations provoquent chaque année des glissements de terrains et des inondations meurtrières en zone rurale. Pour diminuer les risques, il convient d’éviter les zones inondables et les flancs de collines.
L’ambassade constate une recrudescence d’escroqueries au mariage dont le mode de fonctionnement est le suivant : un Français rencontre via internet une femme philippine et la perspective du mariage est rapidement évoquée.
Des demandes d’argent sont alors transmises sous divers prétextes. Ces escroqueries peuvent porter sur plusieurs milliers d’euros par personne.
Elles peuvent se doubler de menaces, chantages, voire fausses plaintes à la police contre le ressortissant français, dans le cas où celui-ci effectuerait une visite dans la famille de sa « fiancée », et qu’il s’apercevrait de la supercherie.
La plus grande prudence s’impose donc dès lors qu’il s’agit de rencontres sur Internet.