Forme de l’État : Sultanat
Sultan : Sultan Qabous bin Saïd Al Saïd
Vice-Premier ministre : Fahd bin Mahmoud al Said
Le chef de l’État et du gouvernement d’Oman est le sultan (Qabus bin Said Al Said depuis 1970) qui désigne un cabinet pour l’assister. À partir des années 1990, le sultan institua un comité consultatif élu nommé Majlis ach-Choura au suffrage censitaire. Le sultan institua le suffrage universel direct pour les Omanais de plus de 21 ans le 4 octobre 2003. Plus de 190 000 personnes (74 % des inscrits) votèrent pour élire 83 représentants. Deux femmes furent élues.
Plusieurs femmes siègent au gouvernement.
N’ayant pas d’enfant, le sultan a établi une règle de succession visant à garantir la continuité de la dynastie.
Politique intérieure
Exposé par sa situation géographique à plusieurs menaces transversales (trafics, migrations illicites, piraterie), Oman est un partenaire essentiel pour la sécurisation des routes maritimes régionales. Partageant avec l’Iran le contrôle du détroit d’Ormuz, naturellement tourné vers l’Asie et l’Afrique, le sultanat reste fermement attaché à son rôle de médiateur entre l’Iran et l’Occident.
Héritant du pouvoir à 30 ans, en 1970, le sultan Qabous a employé les premières années de son règne à réduire la révolte séparatiste du Dhofar. Une fois la paix revenue, il a lancé le développement de son pays et l’édification d’une administration qui ont fait d’Oman un pays moderne. Le sultan Qabous a également fortement contribué à l’émergence d’une identité nationale en gommant les particularismes communautaires et en affaiblissant le rôle des tribus. Dès la fin des années 1990, il a engagé un processus d’ouverture constitutionnelle toujours en cours avec la création d’une commission nationale des droits de l’homme, de conseils municipaux, l’adoption d’une Loi fondamentale en 1996.
Sans remettre en cause l’autorité du sultan, des revendications se sont fait jour dans la foulée des printemps arabes, auxquelles il a été répondu par une série de mesures sociales et politiques.