Forme de l’État : Monarchie constitutionnelle, élective et fédérale
Roi : Le Yang di Pertuan Agong XV Sultan Muhammad V
Premier ministre : Najib Tun Abdul Razak
Le roi est élu pour cinq ans (plus s’il le souhaite, mais cette durée de 5 ans est une tradition, qui fait droit) parmi les sultans locaux des neuf États de Malaisie. Il dispose de pouvoirs importants et peut notamment décréter l’état d’urgence.
Le roi désigne le Premier ministre parmi les membres de la Chambre des représentants, généralement le leader du parti majoritaire. Le Premier ministre choisit les membres du gouvernement parmi les parlementaires.
Le parlement est constitué de deux chambres : la Chambre des représentants et le Sénat.
La Chambre des représentants compte 219 membres élus pour cinq ans au suffrage universel dans des circonscriptions à siège unique. Le Sénat compte 70 membres siégeant pour trois ans, dont 26 élus par les États et 44 nommés par le roi.
Le roi peut dissoudre le parlement en tout temps. Des élections législatives doivent alors être organisées dans un délai de trois mois.
Le système judiciaire malaisien est largement inspiré de la common law britannique. La Cour fédérale est la dernière instance de recours après la Cour d’appel. Elle est en outre compétente pour connaître des conflits en matière constitutionnelle ou entre États, ou entre un État et le gouvernement fédéral. La Malaisie péninsulaire et la Malaisie insulaire disposent chacune d’une Haute cour.
Politique intérieure
La vie politique malaisienne est dominée par le Premier ministre Najib RAZAK, chef du gouvernement depuis 2009. Malgré le scandale financier 1MDB, l’UMNO qu’il dirige et la coalition du Barisan Nasional sont favoris pour remporter les prochaines élections générales, prévues en 2018 mais qui pourraient être anticipées. Cette domination est accentuée par la division des partis d’opposition dont le principal leader, l’ancien vice-Premier ministre Anwar IBrahim, est emprisonné depuis plus de trois ans. L’ancien Premier ministre Mahathir bin Mohamad préside aujourd’hui un nouveau parti pro-malais (Bersatu) et a conclu une alliance avec le Pakatan Harapan (la coalition d’opposition), mais le retrait du parti islamiste d’opposition (PAS) de cette coalition fragilise l’opposition en vue des prochaines élections générales.
Le gouvernement malaisien reste confronté au problème de l’équilibre entre communautés. La population malaisienne compte environ 55 % de Malais musulmans, 10 % de populations « indigènes », qui forment avec les Malais la catégorie des Bumiputra (« fils du sol »), 26 % de Chinois (pour la plupart bouddhistes et chrétiens) et près de 8 % d’Indiens (en grande partie hindouistes). Les Malais sont les bénéficiaires d’une politique de discrimination positive. Le concept de « One Malaysia », lancé par le Premier ministre en 2009, a progressivement été remis en cause par le rapprochement entre le parti au pouvoir (l’UMNO) et le Parti islamiste (PAS) et par un discours communautariste fragilisant le contrat social malaisien.