Régime politique : République
Président : Joseph Kabila depuis 2001 et réélu en 2011 pour un mandat de 5 ans.
Premier ministre : Samy Badibanga
UPADS : Union Panafricaine pour la démocratie sociale
MCDDI : Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral
PTC : Parti travailliste congolais
RPDS : Rassemblement pour le progrès démocratique et social
RDD : Rassemblement pour la démocratie et le développement
Situation politique
Les dernières élections présidentielles et législatives se sont déroulées le 28 novembre 2011 dans un climat tendu, marqué par plusieurs incidents, des difficultés logistiques et des irrégularités relevées par la mission d’observation européenne et le Centre Carter. L’opposition s’est présentée désunie avec les candidatures notamment d’Etienne Tshisekedi (UDPS), Vital Kamerhe (UNC), Kengo Wa Dondo (UFC). Arrêté en 2008 après son inculpation par la cour pénale internationale et détenu depuis lors à La Haye, Jean-Pierre Bemba (MLC) n’a pas participé au scrutin – la CPI l’a reconnu coupable de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre, le condamnant le 21 juin 2016 à une peine de 18 ans de prison.
Selon les résultats proclamés par la Cour suprême de Justice, le président Kabila a obtenu 49% des suffrages, Etienne Tshisekedi 32% et Vital Kamerhe 7%. Le président Kabila a prêté serment le 20 décembre 2011. Les élections législatives ont été remportées par les partis proches du président Kabila. L’opposition, dont l’UDPS est la composante principale, a néanmoins plus d’une centaine de sièges sur les cinq cents que compte l’Assemblée nationale.
Confronté à la dégradation de la situation sécuritaire dans l’Est, le président Kabila a convoqué en septembre 2013 des « concertations nationales » ouvertes aux différentes forces politiques, à l’issue desquelles le gouvernement dirigé depuis avril 2012 par Augustin Matata Ponyo a présenté sa démission. Un nouveau gouvernement « de cohésion nationale » a été formé le 7 décembre 2014, puis remanié en octobre 2015, également dirigé par Augustin Matata Ponyo.
Selon la Constitution, le Président Kabila ne pouvait pas se représenter après l’expiration de son mandat en décembre 2016. Le 11 mai 2016, la cour constitutionnelle congolaise a toutefois autorisé J. Kabila à rester en place tant que les élections n’auront pas été organisées.
En mai 2016, l’ex-gouverneur du Katanga Moïse Katumbi, qui venait d’annoncer sa candidature à l’élection présidentielle et de fédérer un large groupe de partis dissidents de la majorité présidentielle (le « G7 »), a fait l’objet de poursuites judiciaires et a été amené à quitter le pays.
Le non-respect du délai constitutionnel fixé au 19 septembre 2016 pour la convocation de l’élection présidentielle a entrainé des manifestations les 19 et 20 septembre 2016, qui se sont soldées par une cinquantaine de morts. Des incidents ont également eu lieu les 20 et 21 décembre à l’échéance fixée par la Constitution pour la fin du mandat du Président Kabila, provoquant selon les Nations Unies quarante morts et plus d’une centaine de blessés.
Une médiation de la conférence épiscopale congolaise (CENCO), entamée le 8 décembre, a permis de trouver le 31 décembre un accord politique entre le gouvernement et l’opposition, qui prévoit des mesures de décrispation politique, la tenue des élections au plus tard en décembre 2017 et qui confie à l’opposition la présidence d’un Conseil national de suivi de l’accord ainsi que le poste de Premier ministre.
Les discussions se poursuivent entre les acteurs politiques sous l’égide de la CENCO sur les modalités de mise en œuvre de l’accord. Etienne Tshisekedi, leader historique de l’opposition, est décédé le 1er février 2017 à Bruxelles à l’âge de 84 ans.