Biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial
Cathédrale Saint-Jacques de Šibenik
La cathédrale Saint-Jacques (1431 – 1535) à Šibenik, sur la côte dalmate, témoigne des échanges considérables qui se sont déroulés entre l’Italie du Nord, la Dalmatie et la Toscane du XVe au XVIe siècle dans les domaine des arts monumentaux. Les trois architectes qui se sont succédés sur le chantier de la cathédrale – Francesco di Giacomo, Georgius Mathei Dalmaticus et Niccolò di Giovanni Fiorentino – ont développé une structure bâtie entièrement en pierre et des techniques de constructions uniques, notamment pour les voûtes et la coupole de l’édifice. La forme et les éléments décoratifs de la cathédrale, telle cette remarquable frise ornée de soixante et onze portraits sculptés de femmes, d’hommes et d’enfants, illustrent également la fusion réussie de l’art gothique et de la Renaissance.
Ensemble épiscopal de la basilique euphrasienne dans le centre historique de Poreč
Le groupe de monuments religieux de Porec, lieux de culte de la chrétienté dès le IVe siècle, constitue l’ensemble préservé le plus complet de ce type. La basilique, l’atrium, le baptistère et le palais épiscopal sont de remarquables exemples d’architecture religieuse, tandis que la basilique elle-même associe de manière exceptionnelle des éléments classiques et byzantins.
Noyau historique de Split avec le palais de Dioclétien
Les ruines du palais de Dioclétien, construit entre la fin du IIIe siècle et le début du IVe siècle, subsistent dans toute la ville. La cathédrale a été édifiée au Moyen Âge à partir de l’ancien mausolée. Le reste de la partie classée de la ville comprend des églises romanes des XIIe et XIIIe siècles, des fortifications médiévales, des palais gothiques du XVe siècle et d’autres palais de la Renaissance et du baroque.
Plaine de Stari Grad
La plaine de Stari Grad, située sur l’île adriatique de Hvar, est un espace culturel qui est resté pratiquement intact depuis sa première colonisation par des Grecs venus de l’île égéenne de Paros au IVème siècle avant J.C. L’activité agricole originelle – basée sur la vigne et l’olivier – de cette plaine fertile s’est maintenue depuis les origines jusqu’à aujourd’hui. Le site est aussi une réserve naturelle. Le paysage, qui comprend des parcelles et des chemins délimités par des murs de pierres sèches, ainsi que des petites constructions en pierre, témoigne de l’ancien système d’organisation agricole en lots réguliers utilisé par les Grecs, la chora, qui est restée pratiquement intacte au cours de 24 siècles.
Vieille ville de Dubrovnik
Sur une presqu’île de la côte dalmate, la « perle de l’Adriatique » est devenue une importante puissance maritime méditerranéenne à partir du XIIIe siècle. Bien que sévèrement endommagée par un tremblement de terre en 1667, Dubrovnik a pu préserver ses beaux monuments, églises, monastères, palais et fontaines de style gothique, Renaissance et baroque. De nouveau endommagée dans les années 1990 lors du conflit armé dans la région, la ville fait l’objet d’un grand programme de restauration coordonné par l’UNESCO.
Ville historique de Trogir
Trogir est un remarquable exemple de continuité urbaine. Le plan quadrillé des rues de la cité antique de cet établissement insulaire remonte à la période hellénistique et a été embelli au cours des dominations successives par de nombreux édifices publics et privés et des fortifications. À ses belles églises romanes s’ajoutent de remarquables édifices Renaissance et baroques de la période vénitienne.
Parc national Plitvice
Les eaux, qui s’écoulent à travers les roches dolomitiques et calcaires, ont déposé au cours des millénaires des barrières de travertin, formant des barrages naturels qui sont à l’origine d’une série de lacs, de cavernes et de chutes d’eau de toute beauté. Ces processus géologiques se poursuivent de nos jours. Les forêts du parc abritent des ours, des loups et de nombreuses espèces d’oiseaux rares.
Ouvrages de défense vénitiens du XVIe au XVIIe siècle : Stato da Terra – Stato da Mar occidental
Ce bien consiste en 6 éléments d’ouvrage de défense situés en Italie, en Croatie et au Monténégro, qui se répartissent sur plus de 1 000 km entre la région lombarde, en Italie, et la côte orientale de l’Adriatique. Les fortifications du Stato da Terra protégeaient la République de Venise, au nord-ouest, des autres puissances européennes, et celles du Stato da Mar, les routes maritimes et les ports de la mer Adriatique vers le Levant. Elles furent nécessaires pour soutenir l’expansion et le pouvoir de la Sérénissime. L’introduction de la poudre à canon entraîna d’importants changements dans les techniques et l’architecture militaires qui se reflètent dans la conception des fortifications alla moderna (ou bastionnées) qui allaient se répandre dans toute l’Europe.