Centre historique de la ville d’Arequipa (2000): Le centre historique d’Arequipa, construit en sillar – une roche volcanique – représente la fusion de techniques de construction européennes et autochtones qui s’expriment dans l’œuvre admirable des maîtres coloniaux et des maçons « criollos » et indiens. Cette fusion se manifeste dans ses murs robustes, ses arcades et ses voûtes, ses cours et ses espaces ouverts, ainsi que dans la complexe décoration baroque de ses façades.
Centre historique de Lima (1988): Bien que sérieusement endommagée par des tremblements de terre, cette « ville des rois » a été jusqu’au milieu du XVIIIe siècle la capitale et la ville la plus importante des territoires sous domination espagnole en Amérique du Sud. Nombre de ses monuments (comme le couvent San Francisco, le plus grand de ce genre dans cette partie du monde) sont des créations communes d’artisans locaux et de maîtres du Vieux Continent.
Lignes et géoglyphes de Nasca et de Pampas de Jumana (1994): Situés dans la plaine côtière aride du Pérou à quelque 400 km au sud de Lima, les géoglyphes de Nazca et de Pampas de Jumana couvrent environ 450 km2 . Ces lignes, tracées dans le sol entre 500 av. J.-C. et 500 apr. J.-C., soulèvent une des grandes énigmes de l’archéologie en raison de leur quantité, de leur nature, de leur taille et de leur continuité. Certains de ces géoglyphes représentent des créatures vivantes, d’autres des végétaux stylisés ou des êtres fantastiques, d’autres encore des figures géométriques de plusieurs kilomètres de long. On suppose qu’ils auraient eu une fonction rituelle liée à l’astronomie.
Qhapaq Ñan, réseau de routes andin (2014): Ce grand réseau de routes de communication, de commerce et de défense parcourt plus de 30 000 km. Construit par les Incas sur plusieurs siècles et en partie basé sur une infrastructure préinca, ce réseau extraordinaire traversant l’un des terrains géographiques les plus difficiles du monde relie les sommets enneigés des Andes (à plus de 6 000 m) à la côte en passant par des forêts tropicales humides, des vallées fertiles et des déserts. Le Qhapac Ñan qui a atteint son extension maximale au XVe siècle s’étendait sur toute la longueur et la largeur des Andes. Le bien comprend 273 sites individuels s’étendant sur plus de 6 000 km. Ils ont été choisis pour illustrer les réalisations architecturales, techniques, politiques, sociales du réseau ainsi que son infrastructure associée, destinée au commerce, à l’hébergement et au stockage des marchandises, et des sites d’importance religieuse.
Site archéologique de Chavin (1985): Ce site archéologique a donné son nom à la culture qui se développa entre 1500 et 300 av. J.-C. dans cette haute vallée des Andes péruviennes. L’architecture de cet ensemble de terrasses et de places entourées de constructions en pierres appareillées ainsi que son ornementation, en grande partie zoomorphique, donnent un aspect saisissant à cet ancien lieu de culte, l’un des sites précolombiens les plus anciennement connus et les plus célèbres.
Ville de Cuzco (1983): Située dans les Andes péruviennes, la ville est devenue, sous le grand chef inca Pachacutec, un centre urbain complexe avec des fonctions administratives et religieuses distinctes. Elle était entourée de zones clairement délimitées pour la production agricole, artisanale et industrielle. Au XVIe siècle, quand les Espagnols l’ont conquise, ils ont conservé sa structure mais ont construit des églises et des palais baroques sur les ruines de la cité inca.
Ville sacrée de Caral-Supe (2009): Le site archéologique de Caral-Supe qui s’étend sur 626 ha est situé sur un plateau désertique aride en surplomb de la verdoyante vallée de Supe. Il date de la période archaïque tardive des Andes centrales, il y a 5 000 ans, et il s’agit de la plus vieille cité de ce type aux Amériques. C’est un site impressionnant en termes de conception et de complexité de ses éléments architecturaux et spatiaux, notamment de ses monumentales plateformes de pierre et de terre et de ses cours circulaires creuses. Caral, qui n’est qu’un des 18 établissements urbains de la zone, est particulièrement bien préservé. On y trouve une architecture complexe et monumentale, notamment six grandes structures pyramidales. Un quipu (une corde à laquelle plusieurs autres cordelettes nouées étaient attachées, servant à enregistrer et transmettre des informations dans les Andes) retrouvé sur place témoigne du développement et de la complexité de la civilisation de Caral. Le plan de la ville et certaines de ses composantes, notamment les structures pyramidales et le groupe résidentiel de l’élite, témoignent de fonctions cérémonielles, traduisant la puissance de ce que l’on pourrait qualifier d’idéologie religieuse. Le site doit sa remarquable conservation à son abandon précoce et à sa découverte tardive.
Zone archéologique de Chan Chan (1986): Le royaume chimu, dont Chan Chan fut la capitale, connut son apogée au XVe siècle, peu avant de succomber à la puissance inca. L’aménagement de cette ville, la plus importante de l’Amérique précolombienne, reflète une stratégie politique et sociale rigoureuse, marquée par sa division en neuf « citadelles » ou « palais » formant des unités indépendantes.
Parc national de Huascarán (1985): Dans la Cordillera Blanca, chaîne montagneuse tropicale la plus élevée du monde, le mont Huascaran culmine à 6 768 m. Les ravins profonds, aux nombreux torrents, les lacs glaciaires, la variété de la végétation, en font un ensemble d’une beauté spectaculaire où l’on rencontre des espèces animales telles que l’ours à lunettes et le condor des Andes.
Parc national de Manú (1987): Cet immense parc d’un million et demi d’hectares s’étage de 150 à 4 200 m, avec une variété de végétation correspondant aux diverses altitudes. La forêt tropicale des parties les moins élevées abrite une diversité d’espèces animales et végétales sans égale. C’est ainsi que 850 espèces d’oiseaux y ont été dénombrées. Des espèces rares comme la loutre géante et le tatou géant y ont trouvé refuge, et le jaguar y est assez répandu.
Parc national Río Abiseo (1990): Le parc a été créé en 1983 pour protéger la faune et la flore des forêts humides caractéristiques de cette partie des montagnes andines. Cette faune et cette flore comprennent un nombre élevé d’espèces endémiques. Le singe laineux à queue jaune, qu’on avait cru éteint, se trouve uniquement dans cette zone. Les recherches entreprises depuis 1985 ont déjà permis d’y découvrir 36 sites archéologiques jusqu’alors inconnus, s’étageant entre 2 500 et 4 000 m d’altitude, qui donnent une idée très complète de la société préinca.
Sanctuaire historique de Machu Picchu (1983): À 2 430 m d’altitude, dans un site montagneux d’une extraordinaire beauté, au milieu d’une forêt tropicale, Machu Picchu a probablement été la création urbaine la plus stupéfiante de l’Empire inca à son apogée : murailles, terrasses et rampes gigantesques sculptent les escarpements rocheux dont elles paraissent le prolongement. Le cadre naturel, sur le versant oriental des Andes, fait partie du bassin supérieur de l’Amazone, riche d’une flore et d’une faune très variées.