XVe siècle : Arrivée des Portugais. Des tribus s’installent le long des côtes, elles viennent de différents pays, les Ewé du Nigeria et du Bénin, les Mina et les Guin depuis le Ghana.
XVIe siècle : Début de la traite des esclaves. Plusieurs tribus, tels les Mina, se mettent à la solde des Européens et pénètrent à l’intérieur du pays pour acheter des esclaves kabyè et d’autres tribus du nord.
1884 : Les Allemands concluent un accord avec un chef local, et développent les cultures du cacao, du café et du coton, dotant le Togo de la meilleure infrastructure du genre en Afrique.
1914 : L’Allemagne capitule au début de la Première Guerre mondiale, Lomé devient britannique.
1919 : La France se voit confier sous mandat de la Société des Nations les deux tiers de l’ancienne colonie allemande (correspondant à l’actuel Togo), l’autre tiers revenant à la Grande-Bretagne. La tribu des Mina devient prédominante. En revanche, les Ewé sont divisés entre les deux puissances.
1946 : Le Togo français et le Togo britannique deviennent territoires sous tutelle de l’Organisation des Nations unies.
1960 : Proclamation de l’indépendance du Togo français.
1963 : Coup d’État. Le président Sylvanus Olympio est renversé. Son beau-frère, Nicolas Grunitzky prend la relève.
1967 : L’armée tient les reines du pouvoir sous la direction du jeune lieutenant-colonel Étienne Eyadéma.
1969 : Naissance du Rassemblement du peuple togolais (RPT), parti unique dont le président élu est Eyadéma.
1974 : L’avion du président Eyadéma s’écrase à Sara-Kawa dans le nord du pays. Le président en sort indemne. La responsabilité de l’accident est imputée à des milieux financiers « impérialistes ». Nationalisation des mines de phosphate, nouveau symbole du développement industriel du pays.
1980 : Récession, après plusieurs années d’essor économique.
1986 : Tentative de coup d’État. Treize attaquants sont tués.
1990-1997 : Sous la pression internationale, Eyadéma convient d’une transition vers une démocratie fondée sur le multipartisme. Période d’émeutes et de troubles. Des centaines de milliers de Togolais se réfugient au Ghana et au Bénin.
1998 : Élection (contestée) du président Eyadéma (52% des voix) pour un mandat de cinq ans. Rapport accablant d’Amnesty International sur la situation du pays et mise à l’index de l’Union européenne. La Fédération internationale des droits de l’Homme rend public un rapport qualifiant le Togo de « semi-démocratie en trompe-l’oil ».
2002 : Les élections législatives sont marquées par le boycott de l’opposition. Le scrutin voit la victoire du Rassemblement du peuple togolais (RPT, au pouvoir) qui obtient 72 des 81 sièges de l’Assemblée nationale.
5 février 2005 : Le général Gnassingbé Eyadema meurt après 38 ans de présidence. Le même jour, l’armée confie le pouvoir à l’un de ses fils, Faure Gnassingbé, et réforme la Constitution pour légaliser ce coup de force. Sous pression des organisations d’Afrique, de francophonie et occidentales, le nouveau président démissionne le 25 février. De nouvelles élections sont alors organisées. L’annonce de la victoire de Faure Gnassingbé à la présidentielle du 24 avril provoque de graves émeutes à Lomé. Le candidat de l’opposition, Emmanuel Bob Akitani, crédité de 38% des voix, conteste le résultat des élections et s’autoproclame président du Togo. Ses partisans accusent la France d’être complice de la « fraude électorale » et prennent pour cible les propriétés de certains ressortissants français, alors que le Parlement européen condamne le déroulement du scrutin. Le nouveau gouvernement est dominé par le RPT, avec une participation de l’opposition modérée (CPP).
8 juin 2005 : Edem Kodjo, leader du CPP, est nommé Premier ministre.
25 octobre 2009 : Zine el Abidine Ben Ali est réélu pour un cinquième mandat.
14 janvier 2011 : Après un mois de manifestations du peuple tunisien réclamant le départ de Ben Ali, le président s’enfuit vers l’Arabie saoudite.
27 février 2011 : Démission du Premier ministre Mohamed Ghannouchi
23 octobre 2011 : Premières élections libres de l’histoire du pays. Le parti islamiste Ennahdha remporte les premières élections .
12 décembre 2011 : Moncef Marzouki est élu président par l’Assemblée constituante.
14 décembre 2011 : Le numéro 2 du parti islamiste Ennahdha, Hamadi Jebali, est nommé Premier ministre.
25 juillet 2013 : Assassinat de l’opposant Mohamed Brahmi
27 août 2013 : Le groupe salafiste Ansar al Charia est officiellement qualifié d’« organisation terroriste ».
9 janvier 2014 : Démission du Premier ministre Ali Laarayedh conformément à l’accord du 5 octobre 2013. Mehdi Jomaâ lui succède.
22 décembre 2014 : Victoire de Béji Caïd Essebsi à l’élection présidentielle.
4 juillet 2015 : Le président décrète l’état d’urgence sur tout le territoire pour 30 jours.
24 juillet 2015 : Le Parlement adopte une nouvelle loi « antiterroriste » pour répondre à l’essor des attaques jihadistes, un texte très critiqué par la société civile qui y décèle des menaces pour les libertés.
7 janvier 2016 : Le Premier ministre Habib Essid annonce un vaste remaniement ministériel. Une dizaine de portefeuilles sont concernés dont celui, stratégique, des Affaires étrangères et celui de l’Intérieur.