World Vision est une ONG mondiale.
Elle parraine des enfants pauvres dans le Tiers Monde, et c’est bien. Pour contacter et convaincre d’éventuels parrains – je parle de Londres -, elle embauche, sans mal des demandeurs d’emploi. Ces « ressources humaines » sont sous-traitées par la Sale Marketing. Et voici leur statut (justement je parraine un membre de l’équipe chargée de recruter de gentils parrains). Autoentrepreneurs c’est à dire sans protection sociale ; payés à la commission ; envoyés tous azimuts autour de Londres, les trajets sont à leur charge et Londres est une des capitales sont les plus chers au monde. Tous les jours, avant d’être envoyés sur le théâtre de leur marketing de charité, ils ont droit à deux heures de bla bla où on leur dit qu’ils « peuvent devenir riches s’ils le veulent » et – évidemment – il n’y a qu’à vouloir.
Ce serait vivable à condition de recruter quatre parrains par semaine… mais c’est quasiment impossible. Un de ces marketeurs-charity a été licencié parce qu’il n’avait pas fait un score suffisant, alors qu’il était censé être « son propre patron« .
Les dirigeants de cette charitable organisation se paient des séjours à Ténérife dans des hôtels bien étoilés
Jacqueline Coudroy de Lille · Université Bordeaux I