La Suède est un important consommateur d’énergie, avec une consommation d’énergie primaire de 5,27 tep/habitant en 2012, en partie à cause du climat froid et en partie de son industrie très développée et très consommatrice en énergie. Cependant, la Suède n’émet « que » 4,25 tonnes de CO2 par habitant en 2012, un des taux les plus bas parmi les pays développés. Ceci s’explique :
- par une production électrique presque entièrement dé-carbonée : elle se répartit en 2013 entre l’énergie hydraulique à 40,7 %, l’énergie nucléaire à 42,6 %, l’énergie éolienne à 6,6 %, la biomasse à 7,6 % et les combustibles fossiles à 2,5 % ;
- par un système de chauffage urbain fondé sur des réseaux de chaleur alimentés par des centrales de cogénération utilisant 83,5 % d’énergies renouvelables (biomasse, déchets, pompes à chaleur) en 2012 ; ce système couvre près de 60 % des besoins de chauffage du pays ;
- par la taxe carbone (à plus de 100 €/tonnes CO2) qui oriente les consommateurs vers les énergies dé-carbonées.
Au cours de son histoire, en partie grâce à l’existence d’abondantes ressources hydroélectrique, mais aussi grâce à son industrie (en particulier ASEA devenu ensuite ABB), la Suède a été parmi les pionnières dans le domaine de l’électricité. Härnösand fut une des premières villes en Europe à avoir un éclairage public électrique, la première ligne 380 kV fut installée en Suède, tout comme le premier câble HVDC. Le pays fut aussi parmi les premiers à électrifier son réseau ferroviaire. De nos jours, cette tendance continue, avec le développement par exemple d’écoquartiers mondialement connus (en particulier Hammarby Sjöstad et Västra hamnen)
En 2014, la production nette d’électricité de la Suède s’est élevée à 150 TWh, en légère progression (+0,5 %) après une baisse de 8,2 % en 2013 du fait de la chute de la production hydraulique causée par la faiblesse des précipitations, alors qu’en 2012, la production électrique totale de 162,6 TWh était en hausse de 10,2 %, battant le record établi en 2001 avec 157,7 TWh. Cette production s’est répartie en 2014 en 57,1 % d’énergies renouvelables (hydroélectricité : 42,2 %, éolien : 7,5 %, cogénération : 7,4 %), 41,5 % de nucléaire et 1,4 % de combustibles fossiles brûlés dans les centrales de cogénération, alors qu’en 1970, l’hydroélectricité représentait 69 % du total et les centrales thermiques au fioul 21 %. Les centrales de cogénération utilisent 84 % de biomasse et déchets et 16 % de combustibles fossiles
La puissance installée des centrales suédoise atteignait 39 549 MW en décembre 2014, dont 41 % de centrales hydroélectriques, 24 % de centrales nucléaires, 21 % d’autres centrales thermiques (cogénération : 13 % ; turbines à gaz : 4 %, autres : 4 %) et 14 % d’éoliennes.
La propriété du parc électrique suédois se répartit entre l’État pour 38 % (Vattenfall, Svenska kraftnät), des compagnies étrangères pour 38 %, des municipalités pour 13 % et pour 11 % d’autres entités.
La demande d’électricité a atteint son maximum annuel le 13 décembre 2012 à 26 200 MW. Mais le record de demande de l’histoire électrique suédoise a été atteint en janvier 2001 à 27 000 MW. La demande maximale enregistrée en 2013 a été de 26 750 MW