Le secteur de l’énergie en République tchèque, comme celui de presque tous les pays européens, est dominé par l’utilisation d’agents énergétiques importés, à l’exception du charbon.

Malgré une baisse constante de la production, le pays reste un producteur non négligeable de charbon sur la scène européenne, avec 46 millions de tonnes sorties des mines en 2015. Les mines sont essentiellement souterraines. Le pays est un petit exportateur net de charbon, fournissant ses voisins. De plus, la société tchèque EPH a une présence internationale dans le secteur, ayant racheté des actifs charbonniers à des groupes se désengageant du charbon, pour cette raison des ONG écologistes ont appelé à boycotter le capital d’EPH

La production de pétrole est limitée à quelques milliers de barils/jours, avec quelques puits dans le sud-est du pays. Il en va de même pour le gaz naturel : le pays subvient à environ 2-3% de ses besoins pour ces deux combustibles.

Unipetrol est la principale entreprise pétrolière du pays. Le pays importe principalement du pétrole russe, azéri et kazakh par le biais de la branche sud de l’oléoduc Droujba, mais il dispose d’une autre voie d’importations possible avec l’oléoduc Ingolstadt-Kralupy-Litvínov qui permet d’importer du pétrole via le port de Trieste (il se rattache à l’oléoduc Transalpin).

Le pays consomme un peu moins de 200 000 barils/jours de produits pétroliers. Deux tiers environ sont destinés au secteur des transports, et le diesel est très employé. La République tchèque dispose d’une petite réserve stratégique de pétrole à Nelahozeves au nord-ouest de Prague.

Les centrales tchèques ont généré 83,9 TWh en 2015. Le réseau électrique est très fortement interconnecté avec les voisins, et le pays est le 3^e exportateur net d’électricité de l’Union Européenne, après la France et l’Allemagne. Comme partout en Europe, le réseau fonctionne à une fréquence de 50 Hz et la tension domestique est 220 V.

En matière d’hydroélectricité, le pays dispose de quelques barrages mais ils ne contribuent que pour 1,8 TWh à la production d’électricité en 2015. L’énergie éolienne est peu développée dans le pays, avec seulement 280 MW installés fin 2015. En revanche, l’énergie photovoltaïque a connu une développement très rapide : inexistant en 2005, le parc atteint 2 150 MW fin 2015, contribuant pour 2,3 TWh à la production électrique.

Selon BP, les émissions de CO₂ issues de la combustion de carburants fossiles de la république tchèque se montent à 98,6 millions de tonnes en 2015, orientées à la baisse (125 millions de tonnes en 2000). Cela correspond à un niveau de 9,4 tonnes par an et par habitant.