Au sommaire : Agriculture et la pêche – Entreprises et secteur d’activité (BTP, Services, Commerces, Administrations) – Transports – Tourisme
L’économie mahoraise est en période de transition. Deux modes de fonctionnement cohabitent, un traditionnel, peu monétarisé, peu rentable et un, plus moderne.
L’agriculture et la pêche
Le secteur traditionnel recouvre l’agriculture et la pêche. Si l’influence des traditions est encore très forte, l’évolution vers des pratiques modernes est tout à fait perceptible. La surface agricole utile (SAU) représente près de 30 % de la surface émergée de l’archipel de Mayotte, soit 11 000 hectares. Le nombre de ménages agricoles est estimé à 16 000, soit 56 % des ménages de l’archipel. La surface par exploitation est très faible avec 55 % des ménages exploitant une surface cultivable inférieure à 1 ha, et seulement 1 % exploitant 5 ha ou plus. Les cultures vivrières de manioc et de bananes occupent environ 75 % de la surface agricole de l’île.
L’élevage est quasi inexistant et l’agriculture à l’écart d l’économie marchande moderne. L’île exporte, en quantité certes limitée, la vanille et l’essence d’ylang-ylang dont la qualité est reconnue dans le monde entier, mais ces exportations sont en forte régression. Les importantes ressources halieutiques du Canal du Mozambique et du Lagon de Mayotte sont très prometteuses quant au développement de la pêche hauturière et de l’aquaculture. Une importante entreprise nationale s’est implantée en 1999, avec succès à Mayotte. En 2002, les exportations aquacoles ont dépassé les 100 tonnes et sont devenues le premier poste d’exportation.
Entreprises et secteur d’activité
Le secteur moderne englobe le BTP, les services, le commerce et les administrations. L’économie locale est dominée par le secteur du BTP où tous les corps de métiers sont représentés. Son essor résulte d’importants besoins en logements sociaux, locatifs et en équipements publics (écoles, routes,…). L’augmentation des prêts à l’habitat se poursuit, et alimente les carnets de commande.
Les activités de service sont présentes notamment les services informatiques, ceux fournis aux entreprises (nettoyage, analyse technique, publicité, formation,…) les services de santé, les télécommunications,… Ce secteur dynamique emploie près de la moitié des actifs. La taille réduite des entreprises et les débouchés limités les empêchent de bénéficier d’économies d’échelle et d’être concurrentielles à l’exportation.
Actuellement le commerce, grâce à l’amélioration continue du pouvoir d’achat des ménages mahorais et l’arrivée importante de métropolitains, est en pleine réorganisation et expansion, avec l’ouverture de magasins à grandes surfaces alimentaires et marchandises générales (CORA, SHOPI, MEGA, HYPER-DISCOUNT…). Mais la plupart des commerces sont encore des « doukas » (petit commerce familial), présentes partout sur le territoire.
Les services au public : Electricité de Mayotte (EDM) qui a doublé sa production en 5 ans doit faire face à une demande de plus en plus importante tout comme le syndicat des eaux de Mayotte, France Télécom ou l’opérateur privé de téléphonie mobile (SFR) implanté depuis novembre 2001.
Transports
Les transports routiers et maritimes sont satisfaisants, les échanges avec l’extérieur sont réguliers et en constante progression. Le port de Longoni ouvert en 1992 souffre déjà de saturation. De 99 700 tonnes en 1993, il devrait atteindre les 390 000 tonnes à fin 2002. Il faut noter que 47 % de ces volumes sont consacrés à des transbordements vers d’autres pays de la zone. Un deuxième quai prévu pour 2005 devrait permettre à ce port d’éclatement de mieux répondre à la demande. Le trafic aérien a également connu entre 1994 et 2001 une croissance exceptionnelle ; de 57 384 passagers en 1994, il est passé à 134 397 passagers en 2001.
La piste ne permettant pas de recevoir d’avions gros porteurs, l’augmentation du trafic se traduit par la multiplication des rotations, principalement Réunion – Mayotte. Actuellement, quatre compagnies desservent l’île : Air Austral, Air Seychelles, Air Comores et épisodiquement Air Madagascar. La Compagnie Air Mozambique a mis récemment en service une liaison hebdomadaire MAPUTO-PEMBA-MAYOTTE. La mise aux normes de l’aéroport est en cours.
Tourisme
Bien que Mayotte ne soit pas encore une destination privilégiée, le tourisme encore peu structuré commence à se développer. Il constitue l’un des secteurs essentiels de développement en raison des emplois et des activités annexes qu’il peut induire. Les visiteurs, 23 000 touristes et 8 000 croisiéristes recensés en 2001, venant à 40 % de la Métropole et à 46 % de la Réunion, se répartissent en tourisme affinitaire (42,5 %), tourisme d’affaire (32 %) et tourisme de loisirs (25%).
Les possibilités de développement de ce secteur sont liées aux capacités de l’aéroport et à la réduction des coûts de transport aérien dans la zone. Mais il reste beaucoup à faire tant au niveau des prix, qu’à celui de l’accueil. Mayotte se caractérise par la faible capacité hôtelière proposée, le peu d’activités de services et de produits touristiques. L’installation programmée de grandes enseignes hôtelières devrait permettre à Mayotte de devenir une destination originale.
5 Premiers secteurs
1: Services 48%
2: Agriculture 41%
3: Industrie 11%
4:
5:
10 Premières entreprises
1: Banque de Mayotte
2: Sodifram
3: Bourbon Maritime
4: Alsalem Trading Company
5: Argus Car Rental
6: Telecommunication Co Ltd Mayotte
7: Virtual Ship Broking
8: DHL Co Ltd
9: Blue Springs
10: Somarsal