L’Italie est un pays très dépendant des importations pour son approvisionnement en énergie : en 2013, 74,7 % de l’énergie consommée dans le pays provenait de l’étranger ; l’Italie est le 2e importateur net d’électricité au monde en 2012 et le 3e importateur de gaz naturel en 2013.
Sa consommation intérieure d’énergie primaire provient en 2013 à 75 % des énergies fossiles, 19,6 % des énergies renouvelables et 5,4 % des importations d’électricité.
L’Italie a cependant été pionnière dans l’exploitation de l’hydroélectricité, qui fournit 18 % de son électricité en 2013, et de la géothermie (2 % de la production d’électricité ; 6e rang mondial en 2011) ; elle développe rapidement ses autres énergies renouvelables : elle détenait en 2012, pour la production d’électricité, le 2e rang mondial pour le solaire (7,5 % de l’électricité produite en 2013), le 8e rang mondial pour l’éolien (5,2 %) et le 8e rang pour la biomasse (5,9 %) ; au total, les énergies renouvelables ont produit 38,9 % de l’électricité italienne en 2013, contre 16,1 % en 2005.
Faits marquants récents :
- en 2014, l’Italie est sortie du classement des dix plus gros importateurs de charbon ; en 2013, elle figurait au 10e rang. * pour la production d’électricité à partir de gaz naturel, elle est passée en 2013 du 6e rang au 10e rang, sa production reculant de 129 à 109 TWh.
La consommation italienne d’énergie primaire par habitant en 2013 était de 2,56 tep ; pour comparaison, celle de la France était de 3,84 tep, celle de l’Allemagne de 3,87 tep et celle des États-Unis de 6,92 tep.
La consommation italienne d’électricité par habitant en 2013 était de 5 124 kWh ; celle de la France était de 7 382 kWh, celle de l’Allemagne de 7 022 kWh et celle des États-Unis de 12 987 kWh.
Les émissions de CO2 de l’Italie atteignaient 5,58 tonnes par habitant en 2013
Secteur de l’électricité
L’Italie produit son électricité au moyen de centrales thermiques, de centrales hydrauliques et autres installations d’énergies renouvelables. Elle est importatrice nette d’électricité.
Le graphique ci-contre fait bien ressortir :
- l’essor très rapide de la demande, stoppé en 2008 par la crise économique ;
- la prépondérance écrasante des combustibles fossiles ;
- le recours massif aux importations d’électricité ;
- la contribution récente, encore modeste mais rapidement croissante, des nouvelles énergies renouvelables.
En 2012, les énergies renouvelables ont assuré 31,1 % de la production d’électricité en Italie, soit 91,9 TWh sur 295,7 TWh ; l’hydraulique apporte près de la moitié de cette part, avec 14,8 %, suivi par le solaire : 6,4 %, l’éolien : 4,5 %, la biomasse : 3,4 % et la géothermie : 1,9 % ; en dix ans (2002-2012), la part des EnR dans la production d’électricité est passée de 19,7 % à 31,1 %, malgré une baisse des précipitations en 2012 (production hydraulique : -8,2 %).
Le rapport statistique annuel 2012 de GSE (Gestore dei servizi energetici), agence chargée de la promotion des énergies renouvelables, dénombre 484 587 unités de production EnR à la fin 2012, totalisant une puissance installée de 47 335 MW contre 18 335 MW en 2000, soit +158 % en 12 ans ; leur production a atteint 92 222 GWh, en hausse de 11 % en un an
La part des EnR dans la consommation finale brute d’électricité italienne est passée de 14 % en 2005 à 27,5 % en 2012 (production EnR corrigée des variations climatiques)
Le facteur de charge est une caractéristique technique essentielle d’un moyen de production d’électricité : selon ce critère, la géothermie est de loin la meilleure énergie, et le solaire la moins bonne ; mais d’autres critères sont aussi importants, en particulier la dispatchabilité (possibilité pour le gestionnaire du système électrique d’arrêter/démarrer rapidement une centrale, ou au moins de moduler sa puissance, en fonction de la demande instantanée des consommateurs) ; de ce point de vue, les centrales hydrauliques dotées d’un réservoir sont très précieuses ; enfin, le critère du coût de production est bien évidemment crucial.
Selon le Plan d’Action National Énergies Renouvelables de 2011, l’Italie n’atteindra pas en 2020 son objectif de 17% de production d’énergie renouvelable. L’objectif de l’Italie pour l’électricité renouvelable est de 100 TWh en 2020, dont 20 TWh d’éolien, 42 TWh d’hydro, 19 TWh de biomasse, 12 TWh de solaire et 7 TWh de géothermie