Biomass heating in Upper Austria – Green energy, green jobs
Le secteur de l’énergie en Autriche se distingue au sein de l’Union européenne (UE) par la part de ses énergies renouvelables qui n’a pas cessé d’augmenter depuis les années 1970, période au cours de laquelle un référendum a mis fin, le 5 novembre 1978, à la mise en service effective de la centrale nucléaire de Zwentendorf. En 2013, la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique nationale était ainsi de 32 %, l’énergie hydraulique comptant pour 10,9 % et le reste (principalement la biomasse) pour environ 19,5 %. En termes de part des énergies renouvelables dans la consommation brute d’énergie finale en 2011, avec 30,9 % l’Autriche se situait au 4e rang européen, après la Suède (47,6 %), la Lettonie et la Finlande.
Cependant, les énergies fossiles représentaient encore 66 % de la consommation d’énergie primaire en 2013. De ce fait, les émissions de CO2 liées à l’énergie de l’Autriche étaient en 2013 de 7,68 t CO2 par habitant, niveau supérieur de 70 % à la moyenne mondiale : 4,52 t/hab ; la France était à 4,79 t/hab, la Suède à 3,91 t/hab et l’Allemagne à 9,25 t/hab.
Le marché de l’électricité a été libéralisé en 2001 et celui du gaz en 2002.
L’Autriche produit de modestes quantités de pétrole (0,9 Mtep) et de gaz naturel (1,1 Mtep), mais l’essentiel de sa production nationale d’énergie est composé d’énergies renouvelables : biomasse et déchets (5,96 Mtep), hydroélectricité (3,6 Mtep), éolien et solaire (0,53 Mtep). Au total, cette production locale couvre 36,5 % des besoins du pays
Depuis 1995, l’État a versé plus de 25 millions d’euros dans la recherche énergétique. Le Ministère des transports, de l’innovation et de la technologie (BMVIT) a mis en place le programme Nachhaltig Wirtschaften (« Les économies durables ») visant à promouvoir le développement durable. L’État soutient ainsi des recherches concernant la pile à combustible.
Le Conseil national a adopté une « Stratégie du climat autrichienne 2008-2012 » afin de remplir les exigences du protocole de Kyoto sur le réchauffement climatique. Celui-ci prévoit une concertation entre l’État et les Länder afin d’augmenter la part d’utilisation de la biomasse.
Depuis 1996, une écotaxe sur le gaz et l’électricité a été mise en place. La loi de 2002, intitulée Energie-Eco, prévoyait de faire passer en 2008 de 1 à 4 % la part dans la production nationale énergétique des centrales « éco-électriques », c’est-à-dire utilisant des énergies renouvelables autres que l’énergie hydraulique (dont l’énergie solaire, éolienne, la biomasse, le biogaz, l’énergie géothermique, ou encore le gaz issu des égouts – sewer gas