Vers 700 av. J-C-300
Les Kirati, population mongoloïde venue de l’est, arrivent au Népal. C’est sous leur dynastie que le bouddhisme, introduit par le grand empereur indien Ashoka, se développera au Népal.
Vers 300
Les Licchavi, arrivés par le sud, renversent les Kirati. Le bouddhisme décline au profit de l’hindouisme.
602
Arrivée au pouvoir de la dynastie des Thakuri. Le royaume de la vallée de Katmandou s’étend.
Vers 1000
Fondation de Kantipur (Katmandou).
1200
La dynastie des Malla offre son âge d’or au royaume. De nombreux monuments sont érigés. Cette période est également marquée par un puissant tremblement de terre. Le Népal se subdivise en 46 cités-États, dont un certain nombre sont en conflit. Émergence de Katmandou, Patan et Bhaktapur.
1372
Jayasthithi, fondateur de la troisième dynastie malla, s’empare de Patan puis, dix ans plus tard, de Bhaktapur. Il unifie la vallée, et instaure un code de lois et le système des castes.
Vers 1450
Apogée de l’ère malla. Le royaume s’étend du Gange à la bordure du Tibet. À la mort de Jayasthithi, le royaume se subdivise en divers petits États qui rivalisent d’influence.
1768
Profitant du manque d’unité du royaume malla, la dynastie des Shah étend son pouvoir et fait de Katmandou sa capitale.
1792
Défaite des Shah contre les Chinois au Tibet. Le Népal devra payer un tribut à la Chine jusqu’en 1912.
1816
La guerre anglo-népalaise se solde par une victoire britannique. Le traité de Sugauli instaure les frontières du Népal et accorde à la Grande-Bretagne le droit de se maintenir à Katmandou. Les Britanniques récupèrent le Sikkim et la majeure partie du Teraï.
1816-1951
Les Britanniques mettent fin au rôle d’intermédiaire commercial des Népalais dans les transactions entre Indiens et Tibétains. Progressivement, le Népal se ferme à tous les visiteurs.
1846-1950
À la suite d’un coup d’État sanglant, les Rana privent les Shah de tout pouvoir réel pendant plus d’un siècle.
1951
Le roi shah Tribhuvan constitue un gouvernement incluant des Rana. Le Népal rouvre progressivement ses frontières et s’engage sur la voie de la démocratisation.
1960
Le roi Mahendra, fils de Tribhuvan, met un frein aux avancées démocratiques et concentre le pouvoir entre ses mains.
1979
Le roi Birendra, fils du précédent, fait face à une vague de mécontentement populaire. La monarchie népalaise continue d’exercer un pouvoir considérable.
1990
Après avoir réprimé violemment des manifestations, le gouvernement cède à la pression de la rue : l’interdit sur les partis politiques est levé et le roi accepte la monarchie parlementaire. Le parti du Congrès népalais remporte 110 sièges (sur les 205 du Parlement) lors des élections qui se tiennent l’année suivante. La seconde force politique du pays est le Parti communiste du Népal-Union marxiste léniniste (CPN-UML).
1992
La crise économique et l’embargo de l’Inde poussent une fois encore les Népalais dans la rue. Les manifestations font plusieurs morts.
1994
Les élections législatives voient la victoire du CPN-UML.
1995
Après seulement 9 mois de pouvoir, les communistes sont renversés par une motion de censure du Parlement. Ils sont remplacés par un gouvernement dans lequel les membres du parti du Congrès népalais sont majoritaires. Naissance d’une guérilla maoïste.
1998
La lutte contre la guérilla maoïste fait une centaine de morts dans l’ouest du pays. Le Népal continue son difficile et chaotique apprentissage de la démocratie, dans un contexte difficile – fragilité du système économique, extrême pauvreté, illettrisme, fragmentation ethnique, fort taux de croissance démographique.
2001
En juin, le prince Dipendra assassine le roi Birendra ainsi que 8 membres de la famille royale. En juillet, un nouveau gouvernement est formé. Fin juillet, un accord entre le gouvernement et la rébellion maoïste met un terme provisoire aux actions violentes au Népal.
2002-2003
En 2002, le Parlement et les conseils locaux sont dissous et non remplacés. Après une recrudescence des attaques de la guérilla maoïste, les négociations sont reprises en 2003.
2005
Le Premier ministre est renvoyé par le roi, qui s’arroge les pleins pouvoirs et compose un gouvernement de fidèles.
2006
En avril, après 19 jours de manifestations dans les rues de Katmandou, le roi annonce le rétablissement du Parlement, puis nomme Girija Prasad Koirala au poste de Premier ministre. En mai, le Parlement vote une série de réformes constitutionnelles, qui suppriment notamment le caractère sacré de la monarchie.
2007
Conformément à l’accord de paix de novembre 2006, les maoïstes népalais commencent le 17 janvier à déposer les armes et entrent au Parlement avec 83 députés. Toutefois, des menaces pèsent toujours sur le processus de paix.
2008
Le 28 mai, une Assemblée constituante élue proclame l’abolition de la monarchie et son remplacement par une République démocratique fédérale. Elle élit Ram Baran Yadav à la présidence de la République le 21 juillet, et Prachanda à la tête du gouvernement népalais le 15 août.
Mai 2009
Après un désaccord avec le président de la République concernant le chef des armées, Rookmangud Katawal, Prachanda démissionne de son poste de Premier ministre. Il est remplacé par Madhav Kumar Nepal.
2011
Le 3 février, Jhala Nath Khanal est élu Premier ministre par le Parlement. Il démissionne le 14 août. Baburam Bhattarai lui succède le 28 août.
2012
Au printemps, faute de parvenir à un accord sur une nouvelle Constitution, le Parlement est dissous sur fond de blocages, de grèves et de manifestations de grande ampleur. De nouvelles élections législatives sont prévues pour l’automne.
2014
le Népal est considéré en 2014 comme le deuxième pays le plus pollué de la planète derrière le Bangladesh
2015
La Constitution est adoptée le 15 septembre 2015 avec une entrée en vigueur prévue le dimanche 20 septembre. Son adoption a lieu à la suite du tremblement de terre qui a affecté le pays, et qui provoque un sursaut d’union de la part des trois principaux partis, en réaction à l’inertie du gouvernement lors de la catastrophe. Elle se fait toutefois dans un fort climat de violence, avec des manifestations provoquant la mort de 30 militants, de dix policiers et de deux enfants.