Situé dans l’embouchure de la Rivière des Perles, Macao a vu arriver en 1513 les premiers navires portugais. La mission jésuite de Macao, par où passèrent Saint François-Xavier puis Matteo Ricci, fut le premier foyer d’évangélisation de la Chine. En 1557, Macao devint officiellement un comptoir portugais. Sous les Ming, Macao fut le plus grand port chinois de commerce vers l’extérieur (la voie maritime de la soie). L’établissement des Britanniques à Hong-Kong marqua le début du déclin de Macao, qui ne disposait pas du même port en eaux profondes.
Jusqu’en 1849, les Portugais ont payé chaque année à la Chine un tribut pour l’utilisation du territoire de Macao. A cette date, le Portugal déclara Macao port franc séparé de la Chine. Cette décision unilatérale fut reconnue en 1887 par la Chine dans un traité d’amitié et de commerce avec le Portugal. En 1951, Macao devint un territoire d’outre-mer du Portugal.
La révolution culturelle chinoise a affecté Macao en 1966-67 : les gardes rouges sont entrés sur le territoire de l’enclave et des affrontements armés ont eu lieu avec l’armée portugaise. Le Portugal et la Chine ont noué des relations diplomatiques en 1979, et une déclaration commune sino-portugaise a modifié le statut de Macao, transformant l’enclave portugaise en « territoire chinois sous administration portugaise ».
La perspective confirmée en 1984 d’une rétrocession de Hong-Kong remit la question de Macao à l’ordre du jour. Des pourparlers débouchèrent en avril 1987 sur la signature de la déclaration commune sino-portugaise qui forme, avec la loi fondamentale de 1993, la charte constitutive de Macao. La rétrocession du territoire à la Chine a eu lieu le 19 décembre 1999. Comme Hong-Kong, Macao constitue désormais une Région administrative spéciale au sein de la République populaire de Chine.