IXe siècle : fondation par les Birmans d’un royaume dont la capitale est Pagan.
1824 – 1942 : époque de la colonisation britannique.
4 janvier 1948 : l’indépendance. Les troupes japonaises entrent en Birmanie en 1942 et installent Ba Maw à la tête de la Première République de Birmanie. Ils contribuent à la formation de l’armée birmane dirigée par le Général Aung San, qui se retourne finalement contre eux. Après la fin du conflit, le Général Aung San négocie avec les Britanniques l’indépendance du pays.
Début du régime militaire : le Premier ministre U Nu, successeur d’Aung San, assassiné en 1947, est rapidement dépassé par la guerre civile qui oppose le nouvel Etat birman aux communistes et aux rebellions ethniques. Il confie le pouvoir au Général Ne Win en octobre 1958. U Nu revient au pouvoir de 1960 à 1962 à la faveur d’une victoire électorale, mais il est renversé par le coup d’Etat du Général Ne Win le 2 mars 1962. Le régime, définit une « voie birmane vers le socialisme » et privilégie l’autarcie et les nationalisations dans tous les domaines de l’économie.
1988 : les étudiants réclament des élections libres et la fin du parti unique. La répression fait plusieurs centaines de morts. Le Général Ne Win démissionne.
27 mai 1990 : les élections. Malgré un climat de peur, des élections ont lieu et voient une écrasante victoire de la Ligue nationale pour la Démocratie (LND), parti dirigé par Mme Aung San Suu Kyi (fille du héros de l’indépendance, Aung San). La junte refuse cependant de reconnaître le résultat des élections. Mme Aung San Suu Kyi est placée en résidence surveillée.
1997 : la Birmanie intègre l’ASEAN.
2005 : la junte déplace la capitale du pays dans une ville créée de toutes pièces, Nay Pyi Daw.
Août-septembre 2007 : la hausse brutale du coût des carburants provoque un mouvement de protestation populaire auquel les moines bouddhistes participent, connu sous l’appellation de « révolution de safran ». La répression de ce mouvement suscite l’indignation de la communauté internationale.
3 mai 2008 : le cyclone Nargis s’abat sur le delta de l’Irrawaddy, faisant plus de 130 000 morts. Quelques jours après le passage du cyclone, un projet de Constitution, très critiqué par l’opposition, est soumis à référendum et adopté à plus de 92% lors d’un scrutin peu transparent.
11 août 2009 : Aung San Suu Kyi est condamnée à une assignation à résidence d’un an et demie supplémentaire. L’Union européenne renforce ses sanctions (positions communes de l’UE de 1996 et de 2006) ciblées contre la junte.
7 mai 2010 : la LND, qui a décidé, conformément au vœu d’Aung San Suu Kyi, de ne pas participer aux élections prévues par les autorités le 7 novembre 2010, est dissoute.
7 novembre 2010 : élections législatives (Parlement et assemblées provinciales). Le parti de la junte remporte 75% des sièges en jeu (25% des sièges de chaque assemblée étant par ailleurs réservés à des militaires). L’opposition démocratique légale ne remporte qu’une poignée de sièges.
30 mars 2011 : entrée en fonctions du nouveau gouvernement civil (la junte est dissoute).
Octobre 2011 : le Président Thein décrète une amnistie qui concerne notamment plus de 220 prisonniers politiques et de conscience et il promulgue une loi reconnaissant le droit de faire grève et de se syndiquer librement.
1er avril 2012 : élections législatives partielles. Premières élections depuis celles de 1990, auxquelles l’opposition participait dans son ensemble. La Ligue nationale pour la démocratie (LND), autorisée à participer aux élections en vertu des amendements de novembre 2011 à la loi sur l’enregistrement des partis politiques remporte 43 sièges sur les 45 en jeu. Aung San Suu Kyi est élue députée d’une circonscription de la banlieue de Rangoun.
23 avril 2012 : le Conseil des Affaires étrangères de l’Union européenne suspend pour une année les mesures restrictives à l’égard de la Birmanie, à l’exception de l’embargo sur les armes.
Juin 2012 : des violences entre bouddhistes et musulmans, principalement des Rohingyas, éclatent dans l’Etat d’Arakan, à l’ouest de la Birmanie, à la frontière avec le Bangladesh, faisant plusieurs dizaines de victimes et des dizaines de milliers de déplacés du côté musulman.
Juillet 2012 : levée de l’interdiction des investissements américains en Birmanie.
Avril 2013 : suspension des mesures restrictives de l’Union européenne à l’encontre de la Birmanie (à l’exception de l’embargo sur les armes).
Janvier-décembre 2014 : présidence birmane de l’ASEAN.
Juillet-août 2015 : des pluies torrentielles ont causé de graves inondations et des glissements de terrain dans plusieurs régions du pays. 1,6 million de personnes sont affectées (385 000 déplacées dans 12 régions sur 14).
8 novembre 2015 : les élections générales se sont déroulées dans le calme. La LND d’Aung San Suu Kyi a remporté la majorité absolue dans les deux chambres du Parlement.