Nature du régime : co-principauté parlementaire
Coprince épiscopal : Joan-Enric Vives i Sicília
Coprince français : Emmanuel Macron
Chef du gouvernement : Antoni Martí
Politiquement, de 1368 à 1993, Andorre a été placée sous la souveraineté de deux co-princes. Traditionnellement, il s’agit du chef de l’État français et de l’évêque du diocèse espagnol de Seo de Urgel (en Catalogne). Jusqu’en 1993, ceux-ci pouvaient, du moins en principe, exercer certains droits de veto, notamment sur les affaires extérieures. En 1993, se dotant d’une nouvelle Constitution, Andorre est devenue un État autonome de ses co-princes. Depuis lors, les deux co-princes continuent d’assumer «conjointement et de façon indivise» la plus haute représentation politique de la principauté, mais ils exercent maintenant leurs fonctions «à titre personnel et exclusif» (art. 43 de la Constitution). La France et l’Espagne assurent toujours la défense du pays, car l’État andorran n’entretient pas d’armée.
Autrement dit, ce n’est ni la France ni l’Espagne qui exerce la plus haute représentation politique de l’État, mais les co-princes, et ce, à titre strictement individuel, la principauté demeurant politiquement souveraine.
La principauté d’Andorre, appelée «El País dels Pirineus» ou «le pays des Pyrénées», ne compte qu’une seule Chambre d’assemblée: le Conseil général des Vallées ou Consell General de las Valls (28 sièges, avec des membres élus au vote populaire directe dont 14 dans une seule circonscription nationale et 14 pour représenter chacune des sept «paroisses».
Par ailleurs, la principauté d’Andorre présente des caractéristiques politiques particulières. En effet, elle n’est ni membre de l’espace économique européen, ni candidate à l’Union européenne et n’a pas signé d’accord de coopération douanière avec l’Union. Cependant, en 1990, elle a signé un accord partiel d’union douanière avec la Communauté européenne; la monnaie est l’euro.
Vie politique
Les élections législatives du 1er mars 2015 ont permis au gouvernement sortant de conserver la majorité absolue, mais avec un seul siège de majorité (contre 7 auparavant).. Avec 37% des voix, la coalition de la droite andorrane les « Démocrates pour Andorre » (conduite par le chef du gouvernement sortant, M. Antoni Marti) a obtenu 15 des 28 sièges que compte le parlement. Les Libéraux d’Andorre avec 27,7 % – 4 sièges, le parti socialiste et les Verts, avec 23,5%- 3 sièges et la liste Social-Démocratie Progrès avec 11,7 % – 2 sièges.
M. Marti et ses colistiers n’ont pas bénéficié de la prime au sortant mais semblent, au contraire, avoir fait les frais auprès d’une partie de l’électorat de la mise en œuvre d’une politique de transparence, d’ouverture à l’Europe et de redressement (fiscalité nouvelle, révision du régime de retraites de la fonction publique,…). Les Libéraux, quant à eux, absents sous cette étiquette depuis deux scrutins (en 2009 ils étaient regroupés dans une coalition réformiste et en 2011 englobés dans DA) représentent désormais, avec 8 sièges, le deuxième groupe politique du Parlement.
Pour son second et dernier mandat M. Marti bénéficiera d’une très courte majorité.
Devant lui : l’ouverture de la négociation avec l’UE ; la poursuite des réformes et la redéfinition des compétences et des ressources financières entre l’Etat et les 7 communes, avec la perspective des élections municipales en novembre prochain.