Le bouddhisme Theravada (plus ancien, selon ses adeptes, que le Mahayana dominant dans l’est de l’Asie) est pratiqué par près de 60% de Laotiens. Chaque homme peut être amené, durant une brève période de son existence, à devenir moine (entre la fin de ses études et son entrée dans la vie active). La religion dominante constitue le noyau dur de la culture locale.
Malgré son interdiction officielle, une fraction de la population continue de respecter un rite animiste : le phii. Même à Vientiane, de nombreux habitants célèbrent la cérémonie principale issue de ce culte – le basi – qui consiste à attacher aux poignets de l’invité d’honneur des fils de coton blanc censés retenir les 32 esprits protecteurs contenus dans son corps.
Les chrétiens (catholiques, protestants et mormons) représentent environ 2 % de la population. Le FLEN (Front lao d’édification nationale) les classe dans la catégorie religieuse « Église de Jésus Christ ». L’Église catholique compte environ 35 000 fidèles, souvent d’origine vietnamienne. Il y a trois évêques au Laos, basés à Vientiane, Paksé et Thakhek. Les protestants comptent pour leur part environ 60 000 fidèles, notamment dans les ethnies Hmong, Yao et Khmers.
Il existe d’autres minorités religieuses, comme l’Islam, le Confucianisme, la Foi Baha’ie et le bouddhisme mahâyâna. Très peu de Laotiens sont athées ou agnostiques. L’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours compte un millier de membres, surtout présents dans les provinces de Vientiane et de Bokhéo. Les Témoins de Jéhovah tentent de se faire reconnaître officiellement par les autorités du pays.
La secte bouddhique Thammayudh, bien qu’incorporée au bouddhisme lao en 1975, est encore présente dans le pays, notamment à Vientiane. Il y a environ 400 pratiquants de l’Islam au Laos, la plupart étant des expatriés du Moyen-Orient ou de l’ethnie cambodgienne Cham. Deux mosquées sont présentes à Vientiane, l’une chiite et l’autre sunnite.
Bien que reconnaissant la liberté de culte, garantie par la loi le régime laotien encadre les pratiques et se montre plutôt réticent envers les non-bouddhistes.