Les plus anciens indices archéologiques d’une présence humaine à Saint-Pierre et Miquelon attestent du bref passage d’Inuits en campagne de chasse à la baleine. Cet archipel fut d’ailleurs certainement connu aussi des pêcheurs et des chasseurs basques qui venaient chasser la baleine sur les bancs de Terre-Neuve, bien avant sa découverte officielle le 19 octobre 1520 par le navigateur portugais José Alvarez Faguendes. Baptisé alors îles des Onze Milles Vierges, l’archipel passe sous souveraineté française quand Jacques Cartier en prend possession au nom de François Ier en Juin 1535. Des Français venus de Bretagne, de Normandie et du pays Basque, pêcheurs pour la plupart, fondent Saint-Pierre. Les îles subissent à divers reprises l’occupation anglaise et sont définitivement françaises en 1816. Le ralliement de l’archipel à la France libre, le 24 décembre 1941, conduit plusieurs centaines de Saint-Pierrais et Miquelonnais à s’engager auprès du Général de Gaulle. Saint-Pierre-et-Miquelon reçoit d’illustres voyageurs comme René de Chateaubriand en 1791 (qui immortalise ces îles dans les « Mémoires d’outre-tombe ») et le général de Gaulle en 1967, alors président de la République.
Statut de Saint-Pierre et Miquelon Tour à tour colonie française puis anglaise, les îles de l’archipel de Saint-Pierre et Miquelon deviennent définitivement françaises en 1816. En 1936, les municipalités au nombre de trois sont supprimées. Celles de Saint-Pierre et de Miquelon sont rétablies en 1945. L’archipel est un territoire d’outre-mer placé sous l’autorité d’un gouverneur, jusqu’en 1976.
Le 19 Juillet 1976, le territoire devient département. Saint-Pierre-et-Miquelon a été érigé en collectivité territoriale de la République Française par la loi du 11 juin 1985. Le préfet, représentant de l’Etat, réside à Saint-Pierre. L’archipel est doté d’un Conseil général de 19 membres élus au scrutin de liste à deux circonscriptions électorales, Miquelon-Langlade élit 4 conseillers et Saint-Pierre, 15. Le conseil général, qui est assisté d’un comité économique et social, a des compétences propres en matière fiscale, douanière, d’urbanisme et de logement. La collectivité territoriale compte deux communes, Saint-Pierre et Miquelon-Langlade. L’archipel est représenté par un député, un sénateur et un conseiller au Conseil Economique et Social. L’administration judiciaire de Saint-Pierre-et-Miquelon comprend un tribunal supérieur d’appel, un tribunal de première instance et un tribunal administratif.