Criminalité
Le Salvador présente un des taux d’homicides les plus élevés au monde (supérieur à env. 82/100000 hab. en 2016, de source officielle).
Les homicides sont avant tout la résultante des affrontements entre groupes criminels (maras ou pandillas) ou des opérations d’extorsions (racket) : les étrangers y compris les touristes n’en sont pas des cibles privilégiées surtout s’ils se déplacent en voyages organisés.
Le phénomène des maras concerne l’ensemble du pays. Si certains secteurs sont bien moins touchés, tels que les quartiers résidentiels de la capitale (Zona rosa, Colonia San Benito, Colonia Escalón, grands centres commerciaux), il est en revanche vivement déconseillé de se rendre dans les zones marginales (quartiers d’habitations précaires) où la présence des groupes criminels est souvent importante.
Les autorités locales font également de réels efforts pour sécuriser certains des principaux sites touristiques, notamment par la police touristique, de manière permanente en certains lieux (complexe des volcans, par exemple), ou sur demande, comme dans le cadre d’une visite du centre historique de la capitale. Certaines municipalités mettent volontiers des agents des corps municipaux à disposition des visiteurs ou des randonneurs (CAM, équivalent de notre police municipale).
La délinquance peut se manifester en tout lieu et le grand nombre d’armes en circulation rend toute agression potentiellement très dangereuse. Il convient d’être extrêmement vigilant en toute circonstance et d’observer strictement les mesures de prudence et de sécurité qui suivent :
- Éviter de voyager seul(e) ;
- Se renseigner sur les zones à risques auprès de la réception de l’hôtel ou d’un poste de police ;
- En toutes circonstances, adopter une attitude discrète et ne pas attirer l’attention en portant des bijoux, des vêtements coûteux ou des appareils photos et des objets de valeur ;
- En cas de retrait d’argent à un distributeur automatique, choisir de préférence un distributeur installé à l’intérieur d’une banque, d’un hôtel ou d’un centre commercial sécurisé. Ne pas retirer de grandes quantités d’argent, être si possible accompagné et agir de manière discrète et rapide ;
- Ne pas circuler à pied en ville, utiliser les parkings surveillés des commerces ;
- Laisser ses objets de valeur en sécurité (coffre à l’hôtel), de même que son argent liquide, son passeport, ses papiers personnels et ses billets d’avion. Noter le numéro de sa carte de crédit pour faire aussitôt opposition en cas de vol ou de perte ;
- Se munir de photocopies des documents d’identité et des titres de voyage, ou les scanner et se les adresser par courriel, en pièce jointe, avant le départ : il sera ainsi facile d’en récupérer une copie en cas de vol ou de perte ;
- En cas d’agression, il convient de ne surtout pas opposer de résistance et de ne pas fixer son agresseur du regard. Des agressions sexuelles ont été constatées.
En cas de vol à main armée, donner son argent et ses objets de valeur sans chercher à négocier ; - Éviter toute altercation avec des conducteurs ou des piétons (beaucoup sont armés) ;
- Les carjackings sont en nette augmentation, tout comme les enlèvements express pour obliger les victimes à retirer de l’argent des distributeurs automatiques.
Risques dans les transports, risques routiers
- L’usage des transports en commun (lignes de bus urbains et interurbains, « microbus ») est vivement déconseillé : ils font souvent l’objet d’attaques à main armée et les auteurs de racket y sévissent. Il convient d’emprunter les taxis officiels stationnés près des hôtels ou des centres commerciaux. Les compagnies de bus assurant les voyages internationaux (Guatémala, Honduras notamment) comme King Quality et Pullman Tour sont relativement sûres ;
- Les routes sont plutôt sûres de jour, mais il convient d’éviter en général de s’arrêter le long du chemin, notamment aux points de vue aménagés, où les voyageurs peuvent être attendus par des délinquants armés ;
- De manière générale, il est conseillé de rester vigilant : les habitudes de conduite au Salvador pouvant être dangereuses (pas d’utilisation des clignotants, conduite sur la voie de gauche…). Plus d’un millier de personnes sont décédées en 2016 sur les routes salvadoriennes ;
- Il convient d’éviter de s’écarter des grands axes et de circuler la nuit sauf entre San Salvador et l’aéroport international) en raison des risques d’accident (présence de bétail, mauvais état de la chaussée…) et d’agressions armées. Il est recommandé de circuler avec les portières verrouillées et les vitres fermées et de ne pas prendre de passager ;
- Conduite à tenir en cas d’accident : il est recommandé de ne pas bouger les véhicules, et d’attendre l’arrivée de l’assureur et de la police. Composer le 911 pour la police et le 913 pour les Pompiers.
Risques naturels
Le Salvador est situé dans une région sismique et volcanique. Les secousses y sont fréquentes. Des séismes de forte intensité (supérieure à 7 sur l’échelle de Richter) frappent régulièrement le pays (les plus récents 2013 et 2016) et certains (en 1986 et en 2001), ont causé des destructions importantes. Les grands hôtels, les bâtiments modernes ou les centres commerciaux sont en principe construits selon des normes antisismiques.
Plusieurs volcans sont en activité, site en espagnol). La dernière éruption s’est produite en 2016 (Volcan San Miguel). Il est recommandé de s’informer des risques et conseils sur la conduite à tenir sur le site du Ministère de l’environnement et des ressources naturelles (Ministerio de Medio Ambiente y Recursos Naturales).
De juin à novembre, le pays peut également être frappé par les ouragans (« Mitch » en octobre 1998) ou par des tempêtes tropicales (novembre 2009 et octobre 2011).
Il convient également d’être prudent lors des baignades en mer, de forts courants étant chaque année la cause de noyades y compris parmi les surfeurs les plus confirmés.
Sont formellement déconseillées sauf raison impérative (en orange sur la carte) :
- une zone qui s’étend de l’est de la capitale à la frontière nord et est avec le Honduras.
- une zone au sud du lac de Guiza (Etat de Santa Anna) à la ville de Ciudad Arce au sud et à la retenue de Cerron Grande à l’est, l’extrême nord de l’Etat d’Ahuachapan.
Pour se rendre sur les sites touristiques, il convient d’utiliser les principaux axes routiers qui offrent de jour les conditions de sécurité suffisantes.