La Turquie mène actuellement plusieurs grands projets d’infrastructures – transports urbains, routes express interurbaines, barrages hydroélectriques, réseaux d’adduction d’eau et d’assainissement – qui bénéficient de gros volumes de financements publics.
Les bailleurs de fonds internationaux sont encouragés par les solides résultats économiques du pays, par la baisse de l’inflation et la chute des taux d’intérêt, et par la perspective de l’adhésion à l’UE et contribuent au financement de ces projets.
Transport routier
Le réseau routier turque se compose de 60.000 km de routes, (asphaltées à plus de 80%), dont 1530 km d’autoroutes. D’aprés les estimations du Ministère des Transports turque, 76% du transport de marchandises se fait par la route. Ces dix dernières années, le gouvernement a lancé de vastes programmes d’investissements en vue d’améliorer le réseau routier. La création de plusieurs tronçons est en projet : Ankara-Pozanti, Pozanti-Tarsus, Gaziantep-Sanliurfa et Bursa-Izmir, avec l’aide de la Banque Mondiale.
La principale autoroute du pays relie Ankara à Istanbul, puis est prolongée jusqu’à Edirne, à la frontière grecque. Près de 90% du trafic de marchandises et 95% du trafic de passagers se réalise par la route. Depuis 1993, La Turquie applique la convention CMR. »
Transport ferroviaire
Le réseau ferroviaire turc compte 10 508 km de voies dont 8 607 km de lignes principales et 1 901 km de lignes auxiliaires. Seuls, 2 065 km de lignes sont électrifiés soit 19,6% du total. Les principales lignes sont celles d’Ankara-Istanbul, Istanbul-Kapikule (Gréce) et Divrigi-Iskenderun.
La D.H.L (Direction Générale des infrastuctures ferroviaires, portuaires et aéroportuaires) est rattachée au Ministère des Transports et gére tous les investissements. La T.C.D.D (Direction Générale de l’Administration des Chemins de Fer Turcs), entreprise publique, est responsable de l’exploitation des infrastructures ferroviaires du pays.
Les principaux investissements prévoient la construction d’une ligne entre la Géorgie et la Turquie, des projets d’électrification et la construction d’une ligne de métro à Istanbul pour l’année 2002.
Transport maritime
La Turquie compte 8 333 km de côtes sur la Mer Noire, l’Egée, la Méditerranée et la Mer de Marmara. N’étant un pays de tradition maritime, la Turquie ne dispose pas de ports avec des infrastructures suffisantes.
Les principaux ports du pays sont Istanbul, Izmir et Mersin. La Turquie est au 17° rang mondial des flottes commerciales avec 150 ports de commerce et une capacité de transport de 120 millions de tonnes de fret par an. En 1998, 11 350 millions de tonnes de fret ont transité par le port d’Istanbul.
Les ports du pays sont exploités par l’Etat et gérés par les sociétés étatiques T.D.I (Türkiye Denizcilik Isletmeleri) et T.C.D.D (Tûrkiye Cumhuriyeti Devlet Demir Yollari).
Transport aérien
La Turquie compte 6 aéroports internationaux : les principaux sont ceux d’ Atatürk (Istanbul), Esenboga (Ankara) et Adnan Menderes (Izmir). La compagnie publique est la Türk Hava Yollari (THY), qui dispose du monopole sur les liaisons internationales. 10 compagnies privées, entre autres, Turkisk Airlines et Istanbul Airlines offrent des vols locaux réguliers et charters.
Les infrastructures sont fournies par l’Administration des aéroports nationaux (DHMI). La part du fret aérien ne représente que 6 à 7% de l’ensemble du tranport des marchandises à cause d’une infrastructure insuffisante, mais le secteur reste en progression depuis quelques années. En 1999, 182 466 tonnes de fret ont transité par l’aéroport d’Istanbul, soit 20,4% de mieux que l’année 1998.