Ancienne république soviétique, l’Azerbaïdjan occupe une place importante dans l’histoire pétrolière. C’est l’un des plus anciens producteurs d’or noir, l’exploitation dans ce pays ayant débuté dès la fin du XIXe siècle. Bakou devient par la suite l’une des places fortes de cette industrie et constitue un lieu stratégique durant la Seconde guerre mondiale : les troupes hitlériennes échouent à atteindre « le pétrole de Bakou » en 1942, contraignant le Reich à dépendre de ses seules ressources internes.
La production pétrolière de l’Azerbaïdjan avoisine aujourd’hui 1 million de barils par jour, ce qui en fait le 21e producteur au niveau mondial. Sur le plan intérieur, c’est toutefois le gaz naturel qui occupe la place la plus importante dans le mix énergétique : cette énergie satisfait en 2012 les deux tiers des besoins énergétiques du pays, le reste étant assuré par le pétrole (et l’hydroélectricité à hauteur de 3%).
le pays dispose aujourd’hui d’un champ gazier aux réserves substantielles : Shah Deniz.
Découvert en 1999, ce champ situé à plusieurs centaines de mètres de profondeur en mer Caspienne est l’un des plus importants projets gaziers en cours dans le monde. En moyenne, il produit quotidiennement près de 9,8 millions de m3 de gaz et près de 53 740 barils de condensats. Selon l’exploitant BP (Total participe également au consortium exploitant), le champ recouvrirait un volume de plus de 1 100 milliards de m3 de gaz naturel (ressource en place), soit l’équivalent de plus de 25 ans de consommation gazière en France.