Taux de dépendance énergétique (Eurostat) : 22,7%
Moyenne UE : 53,4%
Mix énergétique :
- Gaz : 30,6%
- Charbon : 21,5%
- Energies renouvelables : 14,7%
- Pétrole : 24,8%
- Nucléaire : 8,4%
La Roumanie, producteur de gaz et de pétrole, bénéficie d’une bonne autonomie énergétique. Les réserves cumulées de gaz et de pétrole lui assurent respectivement, à paramètres constants, 28 et 16 années de consommation et couvrent 70% de ses besoins en gaz. Les 30 % restants proviennent de Russie via l’Ukraine. Le pays disposerait d’importants gisements de gaz de schiste, évalués à 1 444 Mds de m3 par l’agence américaine EIA, équivalant à 100 ans de la consommation actuelle, concentrés en Transylvanie et en Dobroudja (au sud-est entre Danube et mer Noire), ainsi que des gisements offshore en mer Noire, qui pourraient lui assurer l’indépendance énergétique. Le mix énergétique de consommation est relativement équilibré : 29% de produits pétroliers, 27% de gaz, 18% d’énergies renouvelables, 15% d’électricité.
La Roumanie possède deux réacteurs nucléaires de technologie canadienne CANDU, Cernavoda 1 et 2, mis en service respectivement en 1996 et 2007, et générant environ 20% de l’électricité du pays. Un projet de construction de nouvelles tranches, initié au début des années 2000 n’a pas abouti par manque de capacité de financement. La Roumanie extrait et produit son propre uranium sur trois sites : Bihor, Banat et Crucea (Bucovine). Il couvre l’ensemble des besoins du pays, mais n’est pas exporté.
En matière de coopération industrielle, AREVA est présent aujourd’hui dans la filière nucléaire à travers un contrat de fourniture de systèmes de ventilation, signé en janvier 2012, avec le canadien SNC-Lavallin, qui est chargé de moderniser les réacteurs 1 et 2 de la centrale de Cernavoda. La Roumanie dispose d’une géographie favorable au développement des énergies renouvelables. Selon sa stratégie énergétique pour la période 2007-2020 et son plan national d’action dans le domaine de l’énergie de sources renouvelables (PNAER), la Roumanie disposerait d’un potentiel important en matière d’énergies renouvelables : énergie solaire (1,2 TWh), énergie éolienne (23 TWh), énergie hydroélectrique (40 TWh).
Ce potentiel s’explique par des conditions naturelles particulièrement adéquates (relief, climat, ressources, géographie), favorisant le déploiement des technologies dans les régions suivantes :
- pour l’énergie solaire, le Delta du Danube, la Dobroudja et la Plaine du Sud ;
- pour l’énergie éolienne, la Dobroudja et la Moldavie (région de plaine et de colline) ;
- pour le petit hydraulique, le plateau de Transylvanie, la Moldavie (région de plaines et de collines), les Carpates, ainsi que les régions au pied des Carpates Orientaux et Méridionaux ;
- pour la biomasse – la Plaine du Sud, la Moldavie (région de plaine et de colline), les Carpates, ainsi que les régions au pied des Carpates Orientaux et Méridionaux ;
- pour l’énergie géothermale – la Plaine du Sud et la Plaine de l’Ouest.
L’objectif d’assurer 38% de sa consommation brute d’électricité par des sources d’énergies renouvelables en 2020 devrait être atteint sans difficultés : ainsi, au 21 juin 2013, la production d’énergie électrique générée par des sources renouvelables s’élevait à 37,16%, dont 33,06% d’origine hydraulique et 4,10% d’origine éolienne. Malgré le caractère variable de cette production, la mise en service des projets en cours de réalisation dans l’éolien et le solaire donne une marge confortable au pays.
Le secteur de l’énergie est au centre des préoccupations des autorités roumaines en raison de son poids économique. Les enjeux sont notamment liés à la déréglementation de ce marché. La bonne mise en œuvre des réformes structurelles est une condition de la stabilité macroéconomique du pays dans la durée selon la Commission européenne, qui a dû engager une procédure d’infraction contre la Roumanie et lui a demandé de déréglementer le secteur d’ici 2015.