Le Luxembourg est un petit pays (à peine 2 586 km2) ne disposant pas de ressources fossiles. Il fait partie de ces pays occidentaux dont le secteur de l’énergie se fonde principalement sur les importations.
Mais cette situation évolue rapidement au cours des dernières années, et ce grâce au développement des énergies renouvelables et à l’amélioration de l’efficacité énergétique.
En 2013, le Luxembourg ne représentait que 0,3 % de la consommation primaire de l’Union européenne. Dans son dernier rapport sur les indices de performance de l’architecture énergétique (version 2015), Le Forum économique mondial classe le Luxembourg à la 29e place. La forte dépendance énergétique et les larges émissions de CO2 (boostées par le tourisme à la pompe) sont les deux principaux critères expliquant ce positionnement.La dépendance énergétique est un critère évaluant les capacités d’un pays à produire par lui-même l’énergie dont il a besoin. Le Luxembourg ne disposant pas de ressources fossiles, sa dépendance aux importations d’énergie est très importante. Elle était proche des 100% pour l’année 2000. En 2001, la construction de la centrale turbine-gaz-vapeur Twinerg réduit ce taux à 98% (centrale qui fermera en 2016). En 2007, l’action combinée du développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique des bâtiments réduit, à nouveau, le taux à un niveau moyen de 96%.
La consommation brute d’énergie s’élevait à 4,3 Mtep en 2013, soit 7,29 tep par habitant. Pour ce dernier indicateur, le Luxembourg est situé à la 8e place sur les 141 pays suivi par l’Agence internationale de l’énergie. Ce score s’explique parfaitement au vu de l’important phénomène de « tourisme à la pompe » existant au Luxembourg. À titre de comparaison, des pays européens de taille équivalente comme l’Autriche ou la Suisse atteignent respectivement 3,92 tep/hab et 3,30 tep/hab.
La consommation brute d’énergie du Luxembourg a tout d’abord connu une évolution croissante entre 1960 et 1974. Après cette date la consommation va se réduire graduellement jusqu’en 1983. Il s’en suit une nouvelle vague de croissance jusqu’à son année record de 2005, l’année à laquelle la tendance s’est à nouveau inversée pour se poursuivre par une lente diminution.