L’agriculture contribue à moins de 1% du PIB et emploie 3,2% de la population active (seulement 10% du territoire est propice à la culture). Les principaux produits agricoles sont le bétail et les produits laitiers. Les autorités suisses accordent de nombreuses subventions directes aux fermiers afin de répondre aux critères strictes d’écologie tels que la protection du sol. La production de l’agriculture biologique est en plein essor. Les ressources minérales sont à peine présentes sur le territoire suisse. Le secteur agricole concerne 40% du territoire, le territoire compte 9.000 exploitations viticoles.
L’électricité est produite principalement à partir d’énergie hydraulique et nucléaire. Les ressources hydroélectriques fournissent presque les deux tiers de l’énergie du pays. Le secteur industriel, solide, est porté par de grands groupes exportateurs. L’industrie emploie 20% de la population active et contribue au quart du PIB. La Suisse tient une réputation mondiale pour la grande qualité de ses produits manufacturés qui incluent les montres, les moteurs, les générateurs, les turbines et les divers produits de haute technologie. Située à Bâle, l’industrie des produits chimiques et pharmaceutiques s’exporte dans le monde entier.
Le secteur des services contribue presque à 74% du PIB et emploie un peu moins des trois quarts de la population active. A lui seul, le secteur bancaire représente 8% du PIB. Les secteurs fortement développés et concurrentiels sur le plan mondial, tels que les banques, les assurances, le fret et le transport, contribuent au développement du commerce international à travers la Suisse. Le tourisme, qui participe de manière significative à l’économie, aide à équilibrer le déficit commercial de la Suisse.
Secteurs d’activités passés à la loupe
L’horlogerie : Elle devrait continuer de surfer sur l’engouement pour le haut de gamme sur ses différents marchés : Asie (33%), Etats-Unis (17%), Europe occidentale (30%). La forte demande et l’utilisation intensive des capacités de production permettent d’augmenter des prix déjà élevés et générateurs de bénéfices confortables.
Chimie-Pharmacie : En 2006, ce secteur, qu’il s’agisse de la chimie de base, de spécialités ou de pharmacie, a profité à la fois de la hausse des volumes vendus et de la baisse du franc suisse. En 2007, le ralentissement conjoncturel modéré attendu sur son principal marché, l’Europe occidentale (64%), et une possible appréciation du franc suisse face à l’euro, ne devraient pas affecter outre mesure l’activité et les profits.
Electrotechnique, instruments de mesure et de contrôle, machines : Le secteur des biens d’équipement a amplement profité en 2006 de la hausse de la demande étrangère et domestique. Les prix de vente et les bénéfices ont été bien orientés. Compte tenu du niveau élevé des carnets de commandes, les perspectives pour 2007 sont bonnes.
Tourisme : L’été 2006 a été profitable au secteur, notamment dans les grandes villes. La fréquentation des visiteurs américains, russes, chinois, japonais et espagnols a beaucoup augmenté, tandis que celle des allemands et des britanniques (de loin la plus importante) progressait modérément à cause de la baisse du franc suisse. L’hiver 2006-2007 devrait également être favorable, même si un léger ralentissement devrait intervenir. Un net fléchissement devrait par contre être observé à l’été 2007 en raison de l’impact de la remontée du franc et du ralentissement conjoncturel mondial.
Le bâtiment et les travaux publics : En 2006, malgré un début de ralentissement au second semestre, l’ensemble des segments a profité de la progression de l’activité. Ventes et profits ont augmenté, notamment dans la transformation du bois et la métallurgie. En 2007, un léger recul de l’investissement dans le logement et les travaux publics devrait être compensé par une hausse de la construction de surfaces commerciales et permettre une stabilisation de l’activité. Cependant, la pression sur les marges liée à la concurrence sur les prix sera de retour.
Papier-Imprimerie-Arts graphiques : Même si l’ensemble a profité de l’excellente conjoncture domestique pour stabiliser sa situation, les performances restent meilleures dans le papier que dans les deux autres segments. L’industrie papetière a pratiquement achevé de se restructurer, alors que l’imprimerie et les arts graphiques restent confrontés aux défis technologiques.