Flux & IDE en milliards $
- 2002: 6,78
- 2003: 17,47
- 2004: 1,85
- 2005: 2,66
- 2006: 53,76
- 2007: 48,68
- 2008: 2,99
- 2009: 47,65
- 2010: 24,23
- 2011: 22,11
- 2012: 18,77
- 2013: -8,17
Economie
Environnement macroéconomique
Après plusieurs années de croissance supérieure à la moyenne européenne, l’économie suisse a connu en 2009, du fait de la crise financière internationale, sa pire récession depuis 1975 (-1,9%). La contraction de l’activité a affecté en priorité les exportations de biens d’équipement et de biens intermédiaires ainsi que les investissements des entreprises. En outre, la crise financière a touché les exportations de services financiers, en forte progression ces dernières années et l’un des moteurs de croissance de la Suisse.
La récession est toutefois restée relativement limitée en raison de l’absence de déséquilibres intérieurs importants (pas de surendettement des ménages, ni de bulle immobilière et des finances publiques saines). L’économie suisse a ensuite enregistré une croissance solide en comparaison internationale (+3% en 2010, +1,8% en 2011+1% en 2012 et +2% en 2013).
La Suisse jouit d’un PIB égal à un quart de celui de la France pour une population de seulement 8 millions d’habitants. Ce succès économique s’appuie sur une balance commerciale excédentaire due aux performances de quelques secteurs clefs (industrie pharmaceutique, horlogerie, industrie des machines et électronique…). L’industrie suisse, qui représente 27% du PIB national, est très performante à l’exportation selon un modèle proche du « modèle allemand » : un positionnement sur des produits à forte valeur ajoutée ; d’importantes capacités d’innovation (l’investissement en R&D représente presque 3% du PIB) ; et un réseau très dense de PME tournées vers l’extérieur (12,3% d’entre elles exportent contre 4,6% en France).
La compétitivité de la Suisse (économie la plus compétitive au monde selon World Economic Forum pour la 7eme année consécutive en 2015) s’appuie sur un agrégat d’atouts : transparence des institutions, capacité d’innovation et de recherche, coopération entre public et privé, marché de l’emploi particulièrement flexible, système éducatif performant auquel s’ajoute un système bancaire puissant. Le secteur financier contribue à 10% du PIB et apporterait 12 à 15% des rentrées fiscales en permettant le financement d’une partie des infrastructures et de la recherche. L’industrie et la finance sont donc complémentaires et se renforcent mutuellement. La croissance a tout de même pâtie de l’appréciation du franc suisse en 2015. De plus, l’affaiblissement de la croissance mondiale constitue un nouveau frein pour la Confédération helvétique, ce qui conduit à des prévisions revues à la baisse pour 2016, même si les spécialistes s’accordent sur l’anticipation d’une hausse en 2017. Ainsi, en mars dernier, la banque UBS a réduit ses estimations respectivement de 1,4% à 1,0% et de 1,8% à 1,5%. Proche de ces chiffres, les économistes de l’ETHZ (KOF) prévoient 1,1% et 1,5%. Leurs homologues de Bakbasel sont plus pessimistes avec selon eux 0,8% puis 1,5%, contrastant avec le Secrétariat d’Etat à l’Economie (SECO), plus optimiste qui mise sur 1,5% de croissance en 2016 et 1,9% en 2017.
Concernant l’inflation, les mêmes spécialistes estiment que les prix devraient reculer d’encore 0,6% sur l’exercice en cours, pour revoir une évolution positive de 0,2% en 2017.
Relations commerciales
L’Union européenne constitue toujours de loin le premier partenaire commercial de la Suisse, avec 63% de ses échanges. Cette part, en déclin sur la dernière décennie (elle s’élevait à 72% en 2004), semble se stabiliser depuis 2012. Dans le même temps, la part des BRICS (Hong Kong compris) dans les échanges est stable, à 10,5% du total des échanges.
L’Allemagne reste largement le premier partenaire commercial bilatéral du pays, avec 22,7%, devant les Etats-Unis (10%, en progression de 0,9 point), l’Italie, la Chine (Hong Kong compris) et la France. La Chine (Hong Kong compris) dépasse désormais les Etats-Unis au 4e rang des fournisseurs. L’Union européenne représentait 73% des importations suisses en 2014, contre 81% dix ans plus tôt.
La Suisse réalise son plus important solde commercial positif avec les Etats-Unis (16,2 Mds CHF, +19,8% par rapport à 2014), le Royaume-Uni (4, Mds CHF, -2,7%) et la Chine (avec Hong Kong ; 2.4 Mds CHF, -34,4%). Ses plus importants déficits sont en revanche enregistrés face à l’Allemagne (-11.9 Mds CHF, en réduction de 9,1%), l’Irlande (-6,0 Mds CHF, +3,1%) et l’Italie (-3,6 Mds CHF, en recul de 2%).
En termes de produits, l’excédent commercial helvétique est notamment attribuable aux excellents soldes de l’horlogerie (+19,4 Mds CHF) et des produits pharmaceutiques (18 Mds CHF, en hausse de 14,2%). Les produits sanguins (+17,2% Mds CHF) complètent le podium. A l’inverse, la Suisse enregistre ses plus importants déficits sur les postes des automobiles (-9,3 Mds CHF), des hydrocarbures et des matériels informatiques.
Repères économiques
PIB : 592 Mds d’€ en 2015
Taux de croissance : +1,0% en 2015
Taux de chômage : 5.1% fin septembre 2015
Taux d’inflation : -0,2% en août 2015
Solde budgétaire : 605 M CHF en 2014
Balance commerciale : +26,6 Mds CHF en 2013
Principaux clients (2015) : Allemagne (19%), Etats-Unis (13%), Italie (7%), France (7%), Chine (4%)
Principaux fournisseurs (2015) : Allemagne (28%), Italie (10%), France (8%), Chine et Hongkong (7%), Etats-Unis (6%)
PIB en milliards $
- 2002: 301
- 2003: 351
- 2004: 393
- 2005: 407
- 2006: 429
- 2007: 477
- 2008: 551
- 2009: 539
- 2010: 581
- 2011: 696
- 2012: 666
- 2013: 685
Taux de chômage %
- 2002: 2,9%
- 2003: 4,1%
- 2004: 4,3%
- 2005: 4,4%
- 2006: 4,0%
- 2007: 3,6%
- 2008: 3,4%
- 2009: 4,1%
- 2010: 4,5%
- 2011: 4,0%
- 2012: 4,2%
- 2013: 4,4%
PIB Taux de croissance %
- 2002: 0,1%
- 2003: 0,0%
- 2004: 2,8%
- 2005: 3,0%
- 2006: 4,0%
- 2007: 4,1%
- 2008: 2,3%
- 2009: -2,1%
- 2010: 3,0%
- 2011: 1,8%
- 2012: 1,1%
- 2013: 1,9%