Le Botswana est le pays qui a connu la plus forte croissance au monde entre 1966 et 1999 (9% en moyenne annuelle), principalement grâce à l’exploitation du diamant, découvert en 1971, dont il est le premier exportateur mondial en valeur (28% du total mondial, 87% des recettes d’exportation du pays et 45% des revenus de l’Etat). C’est le seul pays d’Afrique et de l’océan Indien, avec Maurice, à être passé, en 1994, du statut de « pays moins avancé » à celui de « pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure ». Le revenu par habitant, qui avoisinait les 70 dollars (USD) en 1966, s’élève à 7240 USD aujourd’hui (et au double en parité de pouvoir d’achat).
Les atouts du Botswana sont sa stabilité politique, qui favorise la continuité des politiques économiques, son secteur financier robuste, une bonne gouvernance et ses abondantes ressources minérales.
Les ressources minérales (diamants, cuivre, nickel, charbon, cendres de soude et sel) restent l’épine dorsale de l’économie. Alors que la production diamantifère (% du PIB) devrait diminuer à l’horizon 2020, les perspectives sont très favorables pour d’autres minéraux. Le Botswana s’efforce de développer de nouvelles activités, notamment à haute valeur ajoutée, autour du diamant. Il a ainsi passé un accord de 10 ans avec la société De Beers (déjà en joint-venture avec le gouvernement pour l’exploitation et la vente des diamants botswanais) à la suite duquel ont été délocalisées en décembre 2013, de Londres à Gaborone, certaines activités de la Diamond Trading Company (filiale de la De Beers) : tri, polissage et surtout vente des diamants en provenance des mines du Botswana, de Namibie, d’Afrique du Sud et du Canada (6 milliards de dollars par an de chiffre d’affaires).
Le charbon constitue une importante source d’énergie potentielle, susceptible de faire à terme du Botswana un exportateur d’électricité en Afrique australe. A ce jour, le pays reste très dépendant de l’Afrique du Sud pour son approvisionnement en énergie. Avec des taux d’ensoleillement exceptionnels, l’énergie solaire pourrait se développer et devenir une composante du mix énergétique botswanais.
Le Botswana est régulièrement classé au premier rang des pays africains en matière de gouvernance et de transparence (72ème place sur 185 dans le classement 2016 Ease of doing business de la Banque mondiale ; 28ème sur 168 pays dans le classement 2015 de la perception de la corruption de Transparency International). Le pays bénéficie d’un système judiciaire solide et indépendant, d’une qualité relative de l’administration publique et de la gestion budgétaire, d’un environnement règlementaire et fiscal favorable aux affaires.
La croissance reste relativement forte pour un pays à revenu intermédiaire. Frappée depuis 2008 par la baisse de la demande européenne et asiatique et par la décélération de l’économie sud-africaine, l’économie botswanaise maintient un rythme de croissance de 4 à 5 % par an, qui devrait se maintenir au cours des prochaines années.
Les finances publiques botswanaises, globalement équilibrées, sont affectées par le ralentissement conjoncturel : le déficit budgétaire était de 2,8 % du PIB en 2015 et est annoncé à 3,8 % en 2016-17, à la faveur d’un plan de relance économique (Economic Stimulus Programme – ESP) visant à relancer la construction d’infrastructures (stations de police, routes, écoles, systèmes d’irrigations) et étendre l’électrification en zones rurales. La dette publique du Botswana (17,3 en 2014) reste soutenable, alors que le volume des dépenses du secteur public (environ 40 % du PIB) est l’un des plus élevés d’Afrique, avec un Etat providence très impliqué dans l’économie (dépenses d’infrastructures, subventions de l’eau et de l’électricité, prise en charge de nombreuses dépenses d’éducation et de santé…).
Le développement et la diversification de l’économie, qui font l’objet d’une politique volontaire en prévision de « l’après-diamant », se heurtent à l’enclavement et à la faible densité du pays (près de 3 habitants au kilomètre carré). En dépit d’importants investissements publics dans les infrastructures scolaires (25 % des dépenses budgétaires), la qualification de la main d’œuvre reste insuffisante, entraînant un chômage de masse (17,8%) et un recours à la main d’œuvre étrangère qualifiée.
Flux & IDE en milliards $
2002: 0,73
2003: 0,77
2004: 0,74
2005: 0,27
2006: 0,48
2007: 0,49
2008: 0,52
2009: 0,12
2010: 0,13
2011: 1,09
2012: 0,14
2013: 0,18
Repères éconmiques
Croissance du PIB 2007 : 4.50 %
Le Botswana, lors de son indépendance en 1966 était l’un des vingt-cinq pays les plus pauvres du monde. Il se classe désormais parmi les plus prospères du continent. De fait, il s’agit du seul pays qui a pu lors de la période 1970-2000 afficher une croissance annuelle moyenne de près de 9 %.
Principaux indicateurs économiques
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PIB (2014, BM) : 16,07 Mds USD
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PIB par habitant (2014, BM) : 7 240 USD (le double en parité de pouvoir d’achat)
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Taux de croissance (2015, Ministère des Finances botswanais) : 4,2 % (prévisions à 4,2% en 2016 et 4,3 % en 2017)
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Taux de chômage (2015 BM) : 17,8 % (officiellement – probablement supérieur)
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Taux d’inflation (2015 Banque centrale) : 3,1 %
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Classement Doing Business de la Banque mondiale (2016) : 72ème sur 185 pays.
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Classement selon l’indice de la perception de la corruption de Transparency International (2015) : 28ème sur 168 pays.
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Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :
- Agriculture : 2,4 %
- Industrie et mines : 39,2 % (dont mines 35% environ)
- Services : 58,4 % (dont 18% gouvernement – 40% des actifs sont fonctionnaires).
- Principales ressources : Elevage, Diamant, Nickel, Cuivre, Tourisme.
- Risque pays (Coface): 4/6
- Notations BM: 48/175
PIB en milliards $
2002: 5,43
2003: 7,51
2004: 8,95
2005: 9,93
2006: 10,12
2007: 10,93
2008: 11,11
2009: 10,10
2010: 13,74
2011: 15,36
2012: 14,53
2013: 14,78
Taux de chômage %
2002: 20,2%
2003: 23,8%
2004: 22,9%
2005: 22,0%
2006: 17,6%
2007: 18,5%
2008: 21,9%
2009: 18,4%
2010: 17,9%
2011: 17,8%
2012: 17,7%
2013: 18,4%
PIB & Taux de croissance %
2002: 6,1%
2003: 4,6%
2004: 2,7%
2005: 4,6%
2006: 8,0%
2007: 8,7%
2008: 3,9%
2009: -7,8%
2010: 8,6%
2011: 6,2%
2012: 4,3%
2013: 5,8%